Le Palais de Tokyo présente Carte Blanche à John M. Armleder / All of the Above jusqu’au 31 décembre, dans le cadre de sa série Session 4, que le musée a mené à bout cette année, artistes qui créent des projets pour les présenter dans l’ancien auditorium qui a été transformé en un espace d’exposition, atelier ou laboratoire.
Armleder pour son retour au Palais de Tokyo, a décidé d’utiliser cette plateforme comme un épisode et invite environ 20 artistes pour qu’ils présentent leurs travaux. Chaque artiste a le droit de présenter une œuvre, peinture, sculpture et vidéo, qui se projette comme un point de vue frontal et une superposition visuelle qui produit un effet total d’oscillation entre le chaos et le mélange de genres.
Carte Blanche est un concept qui signifie ouvrir, sans limites d’aucun genre, un espace pour la création ou la réalisation de n’importe que type d’activité. C’est faire confiance à un créateur pour qu’il emploie ses concepts et expressions esthétiques comme il veut ou d’accord à sa liberté d’expression. Le jeu, avec un concept quasi irréel, puisque toute création a des limites, qu’elles soient spatiales, mentales ou autres. C’est presque une provocation qui invite les artistes à développer des propositions innovatrices, comme celle de John M Armleder.
John M Armleder est né à Genève, Suisse, en 1948. Fils d’une famille de classe moyenne, il a fait ses études à l’école des Beaux Arts de Genève et à l’École d’Été de Glamorgan, Angleterre. Dans les années 70 et 80 du siècle passé, avec d’autres artistes, comme Claude Rychner, il forme le groupe Ecart. Ce groupe a eu une grande importance en Europe parce qu’il a reçu dans sa galerie du même nom et exhibé des œuvres de grandes célébrités comme Andy Warhol et Joseph Beuys.
À partir des années 90, il a réalisé des installations, sculptures, muraux, et des sculptures meubles, un concept qu’il crée, installations monochromatiques, un peu abstraites, de juxtaposition d’objets sur des toiles qui pendent. Armleder a un certain style théâtral qu’il exprime dans ses œuvres, surtout dans les installations.
Le travail d’Armleder est propre, mais énormément significatif au niveau conceptuel. La contraposition de couleurs ou simplement la monochromie parle des contradictions de la vie et des êtres humains, quelque chose que beaucoup nomment le chaos, un désordre qui provoque la contradiction. Sous forme de provocation, son œuvre est parfaitement en ordre, avec ses contradictions contenues, qui sont tellement exposées qu’elles dérangent le spectateur attentif. Toute une réussite et une belle manière de nous montrer nos contradictions contenues et le chaos intérieur, le même qui se reflète dans la société.
Pour plus d’information: http://www.palaisdetokyo.com/fo3/low/programme/index.php?page=nav.inc.php&id_eve=3455
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