Au MRAC de Sérignan (jusqu’au 26 février), Cécile Bart joue avec la lumière : dans une grande pièce éclairée par la lumière du jour, sans éclairage électrique, elle a construit un dispositif de cadres, de panneaux, de reflets qui font écho aux reflets des fenêtres et des vasistas sur le sol vitrifié. Dans cette réverbération verticale, il faut choisir son point de vue (qui n’est pas unique, comme chez Var
ini, mais qui génère des expériences différentes selon l’endroit où l’on se place) et regarder paisiblement ces cadres, ces tableaux qui tombent et que leur reflet au sol prolonge et dédouble, ces panneaux qui pourraient coulisser. Dans cette lumière sourde, plombée, au milieu de ces couleurs désaturées, c’est l’expérience même du spectateur qui compte, son vertige, sa perte de repères. En contrepoint de l’expérience de Gabor Ösz, on se retrouve comme piégé entre positif et négatif, entre le réel et son reflet.

Dans l’entrée du Musée, Cécile Bart montre (pour la première fois) des photographies, dont on ne sait parfois si ce sont des images de ses travaux ou des nuages, des reflets ou des surfaces d’étang.


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- Yang Hao Min enfin propose une vidéo énigmatique, La genèse, où une surface ronde (on pense d’abord à un ventre enceint) se trouve peu à peu recouverte de peinture, comme une création du monde.

Cette photographie de Patrick Faigenbaum montre le Domaine des Orpellières, atelier de Dado dans l’ancienne cave vinicole de Sérignan, un tourbillon

Photos 1, 3, 4, 5, 6, 9 et 10 de l'auteur; photos 2, 7 & 8 courtoisie du MRAC. Dado étant représenté par l'ADAGP, la photo de ses dessins sera ôtée du blog à la fin de l'exposition.
