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Interview NOUR

Publié le 25 novembre 2011 par Bullesonore

Nour a commencé par chanter des standards de jazz et de chanson française pour ensuite faire son mélange à elle des ces deux grandes sources d’inspiration. Son album «Des p’tits Hommes», qu’elle a entièrement écrit et composé, et qui a été très bien accueilli par les critiques et par les radios, est sorti en octobre 2005 en Suisse Romande.

Accompagnée par des musiciens de talents, elle coule sa voix d’ambre sur des rythmes qui oscillent entre la bossa, le tango, le jazz manouche ou la musette. Elle nous parle des Hommes en général, elle nous parle d’elle pour mieux nous parler de nous, avec humour, cynisme, mais surtout et toujours, avec tendresse.

Nous étions curieux de découvrir l’univers de cette fée chantante, nous sommes partis à sa rencontre:

Bonjour Nour

Bonjour

Depuis longtemps, j’avais envie de te rencontrer, chose faite aujourd’hui (sourire). Allons à l’essentiel et parlons un peu de musique : Depuis toute petite, la musique a été omniprésente. Bon petite parenthèse : Tu es la fille de Cyril Azzam …

(grand sourire) Comment tu sais ça toi (rires). Tu connais vraiment ?

Ah je suis une vraie fouine (rires) ! Ben, je suis parti écouter quand même … Mais c’est juste une impression, où vraiment depuis toute petite c’était écrit que tu allais être une musicienne ?

Oh non (sourire), il y a toujours des moments où on envisage d’autres choses…

Tu as commencé très jeune la musique : Premier groupe rock à l’âge de 14 ans

J’ai toujours été dans la musique. C’est vrai, mon père est musicien, je l’ai toujours vu chanter, je me suis toujours dit « Ah c’est chouette ce qu’il fait, un jour je ferai ça !« . Donc j’ai toujours pensé que j’allais devenir une chanteuse. Mais, la vie a fait que j’ai eu mon bac puis j’avais pris une année sabbatique et j’ai commencé à jouer avec des groupes de reprises de jazz et de chansons françaises. Beaucoup de standards aussi ! Je travaillais dans un bar, j’étais serveuse et je faisais aussi des petits boulots. Puis un jour, un des mecs du bar m’a dit « On sait que tu chantes bien, que tu fais des bonnes reprises … mais tu n’as pas des morceaux à toi ?« . Je lui ai répondu que j’en avais mais qu’il n’y avait aucune qui tenait la route de A jusqu’à Z. Il me proposa alors de me démerder pendant 2/3 jours pour travailler quelques chansons et venir les présenter sur une scène ouverte à l’Usine à Genève.

Et tu as relevé le défi ?

Chiche, je l’ai fait ! (sourire) J’étais super impressionnée, c’était complètement autre chose que de me cacher d’une certaine manière derrière des standards que j’aimais chanter. Tout d’un coup, je prenais une prise de risque qui était très différente et qui m’a mise beaucoup plus à poil (rires). Finalement, malgré le stress, je me suis rendu compter dans cette soirée -là que mes chansons ont touché des gens très différents et j’étais la première étonnée.

Et le fait d’avoir pu faire des reprises de plusieurs styles différents, ça t’a aidé à donner une touche à ton univers musical ?

Sur « Des P’tits Hommes » le premier album, disons que je me cherchais encore (sourire) et  quand même il a eu plus de succès que le deuxième ! Il y a des chansons sur le premier que j’ai écrite alors que j’avais 16 ans, je les ai terminé afin de les mettre sur l’album. Mais personnellement, c’était évident que j’allais toucher ce qui était le plus important pour moi c’est à dire le créatif. Je suis une grande amatrice d’art et l’idée de pouvoir faire un album concept comme je l’ai faite avec mon second opus, « Au-delà de l’Arc-en-ciel » autour des contes de fée, c’est ce qui m’importait avec le créatif.

L’univers est particulier sur ce deuxième album : Les rêves se mélangent avec la réalité. Un univers où on croise des elfes, des fées, … des petits êtres qui peuplent ton imaginaire ?

En faisant un album autour des contes de fée, j’ai dû quand même faire beaucoup de contraintes. Tout d’un coup, tous les autres sujets que j’avais envie d’aborder soit je devais les relier à un conte et ça donnait un sens, ou bien je finissais de les écrire et les laissais dans un coin en me disant qu’un de ces quatre je les travaillerais. C’était aussi très important pour moi qu’il ait une part de musique qui venait de mes rêves. Ce n’était donc pas plus simple de faire le deuxième comme ça a été avec « Des P’tits Hommes« , mon premier.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Il est bien réussi cet album, et on retrouve des chansons très belles. Je pense par exemple à « Silence » …

Cette chanson est liée à la famille, aux secrets de famille et tout ce qu’il y a autour et il y a une histoire intéressante autour de  »Silence« .

Tu me la racontes (sourire) ?

(sourire) J’ai eu un polype aux cordes vocales et je n’ai pas pu chanter pendant neuf mois, professionnellement ! C’est à dire que j’ai retrouvé ma voix pendant un moment mais je ne pouvais pas l’utiliser. On m’a donc opéré et cette chanson je l’ai écrite pendant la semaine où je ne pouvais plus parler.

Et à ce moment-là, tu as eu un doute par rapport à ton avenir dans la chanson ?

La période de doute est venue un peu plus tard. Puis, en tant qu’artiste, les doutes sont toujours derrière. Des fois, on tombe plus dedans, d’autres fois ils sont plus présents puis on arrive à les faire taire le temps qu’il faut. Mais c’est vrai à cette période-là, j’avais toujours cet idéal et cette envie de musique. Le doute est venue avec « Au-delà de l’Arc-en-ciel » où j’avais fait des choses plus personnelles et ça avait moins touché le public. Ce n’était pas évident aussi de trouver un certain équilibre entre les envies, le créatif, la nécessité de faire quelque chose qui me touche sans se dire « C’est mon délire » et d’être couper des autres. Après, le fait de vieillir (rires), d’avoir des envies de famille, de se poser en se demandant même si ça fonctionnait est-ce qu’on est prêt à partir en tournée et défendre ces chansons. C’est plus ses doutes là et de savoir est-ce que finalement quelque chose d’autre m’attend et que je garderai toujours la musique derrière …

Et pour faire taire ses doutes, tu as fait quoi ?

Pour remédier à cela, et dans la nécessité de gagner un peu de sous et de se trouver sa place dans la société -ce qui est loin d’être évident surtout en tant que chanteuse-, j’ai commencé des études d’art thérapeute. Je continue la musique mais j’ai pris une petite porte de secours quand même en se disant que j’ai quand même un métier qui est reconnu par la société.

Cet album là est aussi entre une réalité qui est très dure et le besoin de s’en évader. En pensant à cet album, je me disais que j’aurai pu l’appeler les impossibilités, entre ce que tu as envie et ce qui se passe. Dans beaucoup de chansons, il est question de cela ! Il y a une dichotomie, une dualité entre un côté très terrien et un côté très rêveur, et la réalité qui peut être très brutale et le besoin de s’en évader.

En tout cas, j’ai été hypnotisé par tous ces (tes) rêves 

Tu veux qu’on parle de rêve ?

J’aime bien les histoires, je t’écoute (sourire)

Les jungiens toutes les images du rêve sont dans une idée d’imageries personnelles. En gros, ton inconscient va te parler de choses qui te touchent avec des images de rêves, des images que tu vois tous les jours pour te parler du réel. ça utilise du coup un monde imaginaire pour te parler de choses qui sont très concrètes dans ta vie : tes peurs, tes doutes, ta relation avec ta mère, …

Le rêve utilise toutes ces imageries très fournies, très folles des fois qui peuvent laisser dire « Oh ça n’a ni queue ni tête » … ça n’a jamais ni queue ni tête, il y a toujours une réalité derrière qui est très forte.

Je suis un peu perdu là …

(rires)

Allez, dernière question : Que trouve-t-on au-delà de l’arc-en-ciel?

On trouve beaucoup de réalité (sourire) !

DiscographieAu-delà de l’Arc-en-ciel – 2008

« Son nouvel album, prévu pour septembre 2008, est inspiré des contes de fées. Chaque musique comporte des mélodies issues de ses rêves et utilise le « merveilleux » pour raconter des histoires d’aujourd’hui. Humour et générosité scénique, qualité du songwriting, dentelle des arrangements vocaux, fluidité du groove… »

Pour écouter des extraits de l’album, ou découvrir les paroles des chansons, cliquez ici >

au-adelà de l'arc-en-ciel

Des P’tits Hommes- 2005″Nour a commencé par chanter des standards de jazz et de chanson française pour ensuite faire son mélange à elle des ces deux grandes sources d’inspiration. Son album « des p’tits Hommes », qu’elle a entièrement écrit et composé, et qui a été très bien accueillit par les critiques et par les radios, est sortit en octobre 2005 en Suisse Romande. Accompagnée par des musiciens de talents, elle coule sa voix d’ambre sur des rythmes qui oscillent entre la bossa, le tango, le jazz manouche, ou la musette. Elle nous parle des Hommes en général, elle nous parle d’elle pour mieux nous parler de nous, avec humour, cynisme, mais surtout et toujours, avec tendresse. »

des p'tits hommes

Remerciements :  Marie-Laure Fourcade et Marie Hamenthienne de l’Asso Du Son Dans les Feuilles


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