Bien sûr aujourd’hui, les marocaines et les marocains votent, c’est une journée très importante pour l’avenir du pays. J’en parlerai plus tard, au vue des premières informations sur le déroulement du scrutin.
Mais je ne pouvais passer sous silence en cette journée internationale contre la violence faite aux femmes, encore et toujours!
Encore une journée du 25 NOVEMBRE pour rappeler ce terrible phénomène que rien ne semble éradiquer, ni chez nous ni ailleurs!
Et le pire est que cette violence sévit partout, dans tous les groupes sociaux, dans toutes les structures, dans toutes les couches sociales, dans la famille, dans la rue, dans les lieux de travail, dans les écoles, les universités, dans le milieu rural, dans les quartiers huppés et dans les bidonvilles. Partout, la femme est l’objet de violence, de violences!
Si la violence n’est pas forcément visible, elle n’en demeure pas moins réelle et palpable. Elle est souvent sournoise, insidieuse, organisée de telle manière qu’elle peut, à la limite, paraitre tout à fait normale, et donc qu’elle échappe à toute forme de sanction.
Ce genre de violence inavouée mais terriblement réelle s’exprime souvent dans le monde de l’administration publique, à l’égard des femmes qui ont la chance d’accéder à un poste de responsabilité.
A titre d’exemple, je citerai la dame à laquelle je dédie ce billet et qui a été la victime d’une attaque en règle, menée de main de maître par son grand patron qui n’acceptait pas la présence d’une femme sur les cases supérieures de l’organigramme de son administration.
La dame est compétente, beaucoup plus compétente que beaucoup de ses collègues hommes – sinon elle ne serait arrivée là où elle est arrivée! Ses collègues le reconnaissent, ses partenaires de travail le reconnaissent, ses protagonistes internationaux le reconnaissent!
Chaque reconnaissance sonne aux oreilles de son “patron” comme une atteinte à son pouvoir et surtout à son statut, qu’elle menace rien, tant la position du grand patron est bien ancrée : mais il fait donc tout ce qu’il peut pour saboter le travail de sa collaboratrice. Ce n’est pas du harcèlement, mais une véritable entreprise de démolition.
Il est arrivé à ses fins, en la remplaçant par un collaborateur homme, au risque de mettre en danger le bon fonctionnement du département concerné : mais peu lui chaut, l’important est que la FEMME soit éliminée, une femme n’a pas sa place dans un poste de responsabilité, le reste n’a aucune importance.
Ce remplacement en d’autres circonstances ne poserait pas problème, mais le fait est que la victime est une femme, compétente, irréprochable dont le seul péché est d’être une fille d’Eve.
Le cas de cette fonctionnaire ne doit surement pas être unique : d’autres doivent souffrir le même calvaire, peut-être plus dur, plus douloureux, plus humiliant dans certaines occasions.
Alors, messieurs, à chacun de nous de dénoncer cette violence, ces violences : il y va de nos honneur de citoyens et d’hommes!
La violence contre les femmes, quelque en soit la forme et les moyens utilisés, doit être dénoncée, haut et fort! Toujours et encore, jusqu’à ce qu’un jour enfin elle disparaisse!