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[Critique] UNE SOIREE D’ENFER (Take me home tonight) de Michael Dowse

Par Celine_diane
[Critique] UNE SOIREE D’ENFER (Take me home tonight) de Michael Dowse
[AVANT-PREMIERE]
4 ans après le tournage et 8 mois après sa sortie américaine, Take me home tonight débarque enfin sur les écrans français, banalement rebaptisé Une soirée d’enfer. Ce n’est pas rendre justice à cette comédie sympathique bien au-dessus de la mêlée, sorte de pendant adulescent du Nick and Norah’s Infinite playlist (Une nuit à New-York) de Peter Sollett. Le refrain, on le connaît : une bande de jeunes adultes un peu paumés s’interroge sur le sens à donner à leurs vies : que faire ? Où aller ? A quoi ont donc servi les années fac ? Le film suit la nuit décisive de quatre post adolescents en pleine crise existentielle : faut-il sacrifier ses rêves de gosses et opter pour un conformisme social (mariage et bon boulot) plus rassurant ? Surfant sur un leitmotiv inhérent à tout teen movie qui se respecte, Michael Dowse propose une parenthèse récréative pleine d’entrain. Et même si Greg Mottola, avec son Adventureland, est déjà passé par là, avec une recette en tout point semblable à celle-ci, le charme opère quand même.
Dans Take me home tonight, clins d’oeils cinématographiques (influences American Graffiti et John Hugues, présence de l’acteur 80’s Michael Biehn) et esprit bon enfant s’entremêlent avec grâce et désuétude craquante. On ne vous parle pas de la comédie du siècle, certes, mais d’un mini revival eighties, naïf et convaincant, sublimé par un casting au top (Anna Faris forever- Topher Grace, Dan Fogler et Teresa Palmer) et un positivisme exacerbé mais pas nunuche. Si l’on s’y soule et s’y drogue, c’est sans cynisme aucun. Si l’on veut y séduire son amour du lycée, c’est sans vulgarité aucune. Autant dire qu’on est bien loin d’un Very Bad Trip ou d’un Sex friends, bien plus ancrés dans l’époque. Voilà ce qui explique peut-être une distribution française tardive: Take me home tonight est d’un autre âge, anti-contemporain, un film pré-crise qui sent bon l’espoir du début des années 90. Si certains considèreront le tout comme une anecdote has been pour trentenaires nostalgiques, les autres trouveront le trip délicieusement candide.
[Critique] UNE SOIREE D’ENFER (Take me home tonight) de Michael Dowse
Sortie cinéma : 7 décembre 2011.

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