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La France dirigée par l’oligarchie

Publié le 26 novembre 2011 par Copeau @Contrepoints

Pensez-vous que les Français vivent dans une démocratie ? Que nos élus sont libres d’agir et de voter les lois en toute indépendance ? Pour connaître la réponse, lisez l’ouvrage d’Yvan Blot : L’oligarchie au pouvoir, Économica (2011).

Par Bogdan Calinescu
Article publié en collaboration avec l’aleps

La France dirigée par l’oligarchieL’auteur sait de quoi il parle : énarque, ancien député et membre des grands corps d’inspection de l’État. Son constat est sans équivoque : le Parlement est soumis au gouvernement qui, lui-même, s’incline devant les syndicats. Et ce sont les hauts fonctionnaires qui font le plus de lois en France alors qu’ils ne sont même pas élus. À ceux-là on peut ajouter une grande partie des médias qui peuvent biaiser l’information. Toutes ces oligarchies ont une idéologie en commun, le politiquement et l’économiquement corrects, dont le rôle principal est de réduire les citoyens au rôle de spectateur. Yvan Blot montre très bien comment nous sommes soumis à une démocratie fictive. Grâce à des références historiques, il rappelle les origines historiques des oligarchies et les dévoiements de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. L’oligarchie – militaire, marchande, politique, religieuse, ethnique -  considère l’homme comme une matière première au service de sa puissance. L’une des premières mesures que prend l’oligarchie au pouvoir est le bannissement de la démocratie directe sauf en Suisse, aux USA, en Allemagne et en Italie (cela n’a pas empêché la prise du pouvoir par des oligarques…).

Un autre objectif de l’oligarchie est l’égalitarisme. Celui-ci pousse les citoyens à sacrifier la liberté au nom de l’égalité. Ils se soumettent aux politiques redistributrices des dirigeants. Il n’y a pas de meilleure solution pour gagner des voix et s’approprier le pouvoir. Au niveau local, la redistribution en échange du vote est, bien entendu, encore plus développée, mais cette pratique se fait, sans le dire ouvertement, à l’échelon national. Sommes-nous condamnés ? Yvan Blot pense qu’il existe de grandes raisons d’inquiétude pour l’Occident. Il y a d’abord cette préférence pour le court terme, pour l’immédiat. Nous ne pensons plus à l’avenir de notre civilisation à long terme. Nous sommes soumis à l’impératif du moment.

Il faut réduire la préférence pour l’immédiat et réformer les institutions politiques et économiques en conséquence. Ce qui est dangereux est le règne du gérant irresponsable, tant en politique qu’à la tête des grandes entreprises, ou des médias, écrit Blot.

C’est vrai sauf qu’une entreprise est obligée de penser à court terme. Il faut vendre, payer les salarié, etc.

La solution qui nous reste est la démocratie directe et le référendum d’initiative populaire. Les États-Unis ont imité la Suisse en instaurant la démocratie directe dans beaucoup de villes (sauf Chicago) et dans les États fédérés (27 États sur 50, surtout ceux de l’Ouest). L’Allemagne l’applique dans tous ses États fédérés. Rappelons que les associations Contribuables Associés et Agir pour la démocratie directe ont déposé une proposition de loi constitutionnelle afin de modifier les articles 11 et 72 de la Constitution est instituer le référendum d’initiative populaire. Un pas vers un vrai changement en France.

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Un article de l’aleps reproduit avec l’aimable autorisation de Jacques Garello.


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