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Le vent dans les saules T3 : L'échappée belle

Publié le 27 novembre 2011 par Litterature_blog

Le vent dans les saules T3 : L'échappée belle

Plessix © Delcourt 1999

Crapaud ? C’est son ami Rat qui en parle le mieux :   « Bien sûr, il n’est pas très intelligent, plutôt vantard et trouillard, soupe au lait, naïf, orgueilleux et un peu lâche. Mais il a aussi des qualités. » Le problème de Crapaud, c’est qu’il n’arrête pas de changer de lubie. Sa dernière en date ? Le voyage : « se laisser aller au gré des chemins, chausser des semelles de vent, se réveiller chaque matin dans un nouveau décor, manger chaque soir dans de nouvelles auberges, aller de verts bocages en cités perdues, parcourir des contrées inconnues, belles et dangereuses, se laisser porter par l’échine du monde… ». Il parvient à convaincre Rat et Taupe de l’accompagner dans une expédition en roulotte mais les choses ne se passent pas comme prévu. Malheureusement, leur route croise celle d’une voiture. Pour Crapaud, c'est une révélation. Hypnotisé par le fabuleux spectacle de cette incroyable machine, le batracien fait de l’automobile sa nouvelle passion. Une passion dévorante qui coutera cher à ce piètre conducteur…
Au moment où commence ce troisième tome, Crapaud croupit dans une cellule sordide. Inculpé de vol de voiture, délit de fuite et outrage à agent, il a été condamné à 20 ans de prison. Son calvaire ne durera heureusement pas longtemps. Grâce à la bienveillance de la fille du geôlier et à un astucieux stratagème, le prisonnier parvient à s’échapper. Le retour dans son douillet manoir ne sera pas pour autant une partie de plaisir.
Pourquoi j’adore le vent le vent dans les saules ? Regardez-donc l’extrait ci-dessous. Michel Plessix est pour moi un magicien. Un enchanteur qui fait de chaque planche un émerveillement pour les yeux. Son adaptation du roman de Kenneth Grahame est pétrie de drôlerie et d’élégance. Le trait, à la fois délicat et méticuleux, dégage une poésie bucolique que je n’ai jamais retrouvé ailleurs, à part peut-être chez le très grand Raymond Macherot. Les compositions que Plessix propose sur certaines pages sont d’une sensibilité digne des plus grands peintres impressionnistes. Et si chaque album est parsemé de nombreux récitatifs, ces derniers, très littéraires, n’alourdissent jamais le propos (on n’est pas chez Blake et Mortimer !).
Respect du roman, qualité de l’écriture et magnificence du dessin. Le vent dans les saules est pour moi un chef d’œuvre que je ne me lasse jamais de relire. A posséder ABSOLUMENT dans votre bibliothèque !
Le vent dans les saules T3 : L’échappée belle de Michel Plessix, Éditions Delcourt, 1999. 32 pages. 14.90 euros.

Le vent dans les saules T3 : L'échappée belle

Plessix © Delcourt 1999

 

Le vent dans les saules T3 : L'échappée belle

(Fauve) Fnac-SNCF
Prix du Public 2000



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