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Gérard Noiret [anthologie permanente]

Par Florence Trocmé

Les éditions Obsidiane viennent de publier Autoportrait au soleil couchant de Gérard Noiret, dont Antoine Emaz rend compte, aujourd’hui, sur le site. Poezibao recommande la lecture de cette note pour mieux comprendre l’anthologie permanente aujourd’hui.  
 
 
Il aurait fallu repartir dignement 
Dépasser l’horizon 
 
Disparaître comme un mirage 
Ne pas laisser de traces 
 
Retenir ses larmes avec des allures de 
Ne jamais avoir aimé 
 
Ne jamais se départir 
Il aurait fallu mais voilà 
 
Un pressentiment vieux 
Déplie ses ailes et nous suit dans le vent 
 
Guy Châtelain, in Gérard Noiret, autoportrait au soleil couchant, Obsidiane, 2011, p. 41 
 
|○| 
 
Evelyne H. 
 
Avec le cou et les rides 
d’une femme de cinquante ans, elle est partout 
dans un perpétuel débat intérieur.  
Sitôt dépassées, des statues 
peintes en bleu ou dorées 
changent de position et la suivent des yeux. 
Il s’agit de remords sublimés en équilibristes, 
la jambe gauche tendue vers le ciel, 
la droite entortillée autour,  
les bras indissociables du dos.  
 
Viviane Ledéra, in Gérard Noiret, autoportrait au soleil couchant, Obsidiane, 2011, p. 58 
 
|○| 
 
Mandarins 
 
Notre nom est absent du Mérite Celui qui existe par notre labeur aime l’effacement. 
 
Au bout du compte il répugnerait à punir Mais comment l’ignorer 
 
Notre mention l’irrite Sa bienveillance est proportionnelle au retrait. 
 
Il aime les tribunes vides Les médailles épinglées sur du rien Le désert 
 
Celui ah qui règne nous préfère Au fond Au loin Et nous lui avons juré allégeance 
 
Pierre du Pontel, in Gérard Noiret, autoportrait au soleil couchant, Obsidiane, 2011, p. 97 
 
 
note d’Antoine Emaz sur ce livre 
 
Bio-bibliographie de Gérard Noiret 


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