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POWER METAL - Après les insupportables ROCKET RIDE (2006) et TINNITUS SANCTUS (2008) et le très discutable HELLFIRE CLUB, Edguy rempile pour un disque tout en finesse et en tube. Bref ce neuvième album se doit de mettre K.O l’auditeur et de lui faire oublier au plus vite les très convenus précédents Opus.
On retrouve cette immonde mascotte, le joker, mais, qui cette fois-ci, est de circonstance avec la bien triste époque que nous sommes en train de vivre… Nous pouvons d’ores et déjà dissiper le doute, Edguy revient fort. C’est "Robin Hood" qui ouvre le bal. Le speed metal, heavy et pénétrant avec refrains endiablés est de retour. Une nouvelle fois, la part belle est faite à la mélodie et aux refrains. Et, signalons-le, à des prises de risques assez sérieuses, jugez-vous mêmes : morceau de plus de huit minutes qui ouvre le disque avec des allures très Maiden avec un break basse/charley, nappé de clavier, au milieu du morceau. Les lignes de chant sont tout simplement magnifiques ! Je n’avais pas entendu Sammet chanter comme ça depuis "Tears Of The Mandrake ", ça remonte.Les choses enchaînent assez vite avec un classique speed parsemé d’un magnifique solo avec "Nobody’s Hero". Puis viennent les morceaux plus mi tempo avec "Rock Of Cashel". Pourtant malgré l’apparente façade d’un heavy à la Edguy, voix haute perchée et basse furieuse et galopante de Bonhke, les morceaux sont réellement habités par un je-ne-sais-quoi.
Les refrains sont brillants et la voix convaincue de ce qu’il se passe. On sent que le groupe est habité par un soucis d’apporter un feeling à ce disque. La partie celtique de la fin du morceau en est une illustration, très agréable, qui n’est pas sans rappeler l’univers des homologues Allemands de Saltatio Mortis. Le côté rock du disque est très clairement présent, un titre comme "Two Out Of Seven" pourrait tout à fait passer en radio, chant clair, rythmique en béton, refrain d’enfer. Edguy tient la un putain de Hit ! Que dire de plus ?! Les riffs accrochent l’oreille, le clavier est ramassé, les guitares pas trop saturées et l’ensemble cohérent.
Ce disque se déroule aisément et ce n’est pas étonnant si le groupe se permet de mettre un morceau bien 90’s avec "The Arcane Guild" car la pilule passe d’autant mieux qu’un disque est diversifié (NDR, sauf pour un disque de Lemmy bien sur, où l’on est très heureux d’écouter le même morceau sur un disque, et cela, depuis 25 piges ! La remarque vaut pour AC DC a fortiori..).
À consommer sans modération !