de Ray Lasuye

Quand il leur tire sa révérence, c'est tout de même avec un regret au coeur pour Monika. Parce qu'elle est très belle, cette suédoise. Ou plutôt, elle le serait si un désolant strabisme ne rendait son regard insaisissable. Et puis, elle met tant de douceur dans ces mots : "jag älskar dig", qu'on ne peut y rester insensible.
A Stockholm aussi, on s'intéresse fort à lui. Il est juste de préciser qu'il n'est pas venu en Suède dans un but touristique, mais pour prendre livraison d'une paire de chevaux dalécarliens. Le plus difficile n'est pas d'en prendre livraison mais bien de les exporter frauduleusement.
L'amour ne lui rend pas la tâche plus aisée.
Éditions LIBRAIRIE DES CHAMPS-ÉLYSÉES