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Les marches du pouvoir (2011) de Georges Clooney

Publié le 01 décembre 2011 par Flow

Les marches du pouvoir.

(réalisé par Georges Clooney)

Bien tenté.

 

 

L'envers du décor des primaires démocrates américaines. Voilà la promesse de Clooney pour son nouveau film. Le programme était alléchant, le résultat un peu moins. Pourtant, le long-métrage est sympathique (le talent de Gosling n'y est pas certainement pas étranger). Un doux paradoxe.

 

Les-Marches-du-Pouvoir-Affiche-Teaser-France.jpg

 

Stephen Meyers, jeune idéaliste travaille pour Mike Morris, gouverneur de Pennsylvanie, en campagne pour l'investiture démocrate aux élections présidentielles. Il est convaincu que ce candidat porte en lui les valeurs nécessaire au gouvernement de ce pays. Peu à peu, il se rend compte que tout n'est pas noir ou blanc...

Note d'intention.

On saisit rapidement les intentions de Clooney. Jusqu'à présent cinéaste de l'opposition, il critiquait les républicains (Good Night and Good Luck) et Bush. A présent, il semble déçu de Barack Obama et un peu blasé par la politique. Il souhaite donc dénoncer les magouilles qui touchent aussi le camp démocrate. Le titre du film Ides of march renvoie à l'assassinat de César. On est dans le ton. Pourtant, le What else boy n'offre jamais la violence et la virulence que ce titre en forme de promesse laissait espérer. Au contraire, il reste plutôt bien gentil. Un petit scandale assorti d'un chantage ce n'est pas assez percutant. La principale erreur reste la trop grande absence du candidat à l'écran. On le voit peu et il manque donc d'épaisseur. Un peu comme ce pauvre Stephen Meyers, on se doit d'abandonner nos illusions. Oui, en politique, il faut se salir les mains, l'idéalisme n'y a aucune place (mais ça on le savait déjà) et non, on assistera pas à un grand thriller politique. Le fait qu'il soit assez long à démarrer ne fait que confirmer nos soupçons initiaux.

Se contenter de ce qu'on a.

On peut continuer avec la comparaison. Le personnage de Gosling ayant perdu son idéalisme devient blasé comme ses aînés (Paul, Phillip Seymour Hoffman). Mais il ne lâche pas prise pour autant. Non, il se bat pour rester en politique et fait avec ce qu'il a. C'est pareil pour nous. Au bout d'une demi-heure, nos espoirs sont brisés mais on apprécie tout de même le film. A condition d'abandonner l'idée qu'on regarde un grand film. La première source de satisfaction reste l'interprétation. Tous les comédiens se donnent du mal et s'en sortent très bien. Bien évidemment, ma préférence va à Ryan Gosling qui une fois de plus joue à merveille un type paumé en plein paradoxe (idéal/politique). Du tout bon. A côté de ça, le désenchantement général apparaît bien à l'écran et demeure très communicatif.

Certainement pas le meilleur film de Georges Clooney, ni un grand film tout court, mais le résultat reste fortement appréciable tant on est embarqué par l'histoire (après une introduction fadasse) et l'interprétation (Gosling en tête). Ça ne changera pas votre conception de la politique mais vous passerez un bon moment. C'est aussi à cela que sert le cinéma non?

Note:

pastèque commune


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