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L' avenir de l 'électronucléaire (10) : aspects économiques et de société

Publié le 30 novembre 2011 par 000111aaa

Je reprends ma description des opinions diverses relevées sur l’AVENIR DE L’ELECTRONUCLEAIRE. Je rappelle que ma série d’articles   élimine  d ‘emblée toutes les opinions politiques exprimées ici et là .J’ai donné jusqu’ici la parole aussi bien aux acteurs nationaux   qu’aux experts  anti nucléaires qui se limitaient à des considérations scientifiques. Je vais maintenant à la fois élargir mon sujet à l’international  nucléaire et aller   progressivement  vers la globalité du sujet .Or cette dernière  ne peut pas éviter de rentrer dans une évaluation  scientifico- économique  et je suis comme vous à attendre les jugements de fin d’année de  l’Asn et de la COUR DES COMPTES ;

Il  EST DONC POSSIBLE QUE JE SOIS CONTRAINT DE RAJOUTER QUELQUES CHAPITRES  une fois que je les aurai lus

1 : L’OPINION DE L’  OCDE

Sans doute pour beaucoup d’entre vous   qui peut-être paniquez en ce moment pour l’avenir de l’euro, le terme OCDE  ne signifie que  quelques cris d’alarme  d’experts savants économistes   diffusés  par les média !

Aujourd’ hui même entend –on : «Moment critique», «situation très grave». C'est dans ces termes  qu’un véritable coup de semonce a   été tiré, hier,   par le chef économiste de l'OCDE lors de la présentation des nouvelles prévisions économiques de l'institution. Dressant un panorama plus sombre de la conjoncture mondiale, Pier Carlo Padoan a insisté sur la zone euro «la plus préoccupante» qui «traverse une récession légère» et pourrait avoir des «conséquences dévastatrices» sur l'économie mondiale

   BON !CA VA MAL ! TOUT LE MONDE SE MET A CRAINDRE POUR SON EMPLOI  /SAUF LES FONCTIONNAIRES !/ SVP Pas de panique ! Rappelons d’abord que l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est une organisation internationale d’études économiques, dont les pays membres - des pays développés pour la plupart - ont en commun un système de gouvernement démocratique et une économie de marché. Elle joue essentiellement un rôle d’assemblée consultative. En 2010, l’OCDE compte 34 pays membres, regroupe plusieurs centaines d’experts dans ses centres de recherche à Paris (le siège est au Château de la Muette) et publie fréquemment des études économiques — analyses, prévisions et recommandations de politique économique — et des statistiques, principalement concernant ses pays membres.

L'Agence pour l'énergie nucléaire (AEN) est une agence spécialisée de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) . Les 16-18 Novembre 2011, une équipe de l'AEN d'experts internationaux se sont réunis à Tokyo avec l'Agence de sécurité nucléaire et industrielle japonaise (CSRN) et le Japan Nuclear Energy Safety Organisation (JNES) pour favoriser une meilleure compréhension par le CSRN et le JNES d'autres pays membres de l'AEN des critiques de sécurité (ou« stress tests ») «post-Fukushima , de l’orientation internationale et des méthodes d'examen. La mission comprenait une réunion d'experts techniques de partage des informations sur les examens nationaux, un séminaire international sur les tests de stress avec l'industrie nucléaire japonaise et le public, et une rencontre avec un comité consultatif soutenant les examens réglementaires des analyses de licence dans le cadre des tests de résistance japonaise . Des experts etrangers y ont parti

  Vous trouverez sur le site ( GOOGLE )  de la  NEA la vidéo de l interview du directeur RON CAMERON  qui conclue que  le nucléaire est plus compétitif que le pétrole , le charbon et le gaz , et  je termine par la phrase clef : « and despite major challenges presents good returns for investors « .

2 / MON PROPRE POINT DE VUE ECONOMIQUE

Je ne suis pas un spécialiste de l’économie : je l’ai déjà dit à mes lecteurs . Par conséquent le point de vue de  RON CAMERON  sur  les » good returns for investors «   ne concernent pour moi que des intérêts capitalistiques et les rapports a l’actionnariat financier   qui me  laissent  quasi indifférent devant d’autres problèmes……

J’ai toujours donné la priorité a une sureté nucléaire la plus parfaite possible  et j’estime que plus nos centrales sont vieilles , meilleures elles sont ….  A CONDITION  QUE L’ON ECOUTE SERIEUSEMENT CE QUE NOTRE AUTORITE DE SURETE NOUS CONSEILLE EN MATIERE DE RETOUR D EXPERIENCE ET  D ENSEIGNEMENTS A TIRER 

  Toutefois je reste très sensible aux problèmes de l’emploi et  de la transparence vis-à-vis de l’opinion publique

Dans ces «  majors challenges »  de RON CAMERON   se situent l évaluation précise des dommages  industriels  , économiques et sociétaux  provoqués par   les éventualités suivantes :

-un arrêt immédiat de tout le nucléaire y compris l EPR

-un arrêt programmé  et partiel   , touchant les tranches ou la sureté est trop incertaine ou bien trop onéreuse à remettre à niveau

- un arrêt  de nature politique fixant  péremptoirement et indépendamment des critères de sureté  le nombre de tranches  à fermer

- pas d’arrêt du tout  si les tests de résistance se révèlent conformes et les améliorations réalisables en budgets et en temps

Comme moi  , vous avez lu les  évaluations des acteurs français du nucléaires   ou de certains politiques ….. Je vous ai donné les évaluations de  HENRI PROGLIO  de EDF  ‘ au moins un million °   qui a été contredit violemment par la candidate des écologistes et que  Anne  LAUVERGEON  a accusé d’avoir fumé de la moquette !( je vous ai déjà parlé de sa querelle avec  EDF )

Il est clair que les personnels touchés par un arrêt complet du nucléaire  ne  dépasseraient pas 400000   s ils sont directement affectés au nucléaire

  TOUTEFOIS  ET C’EST UN ETAT DE FAIT QU IL FAUT RECONNAITRE  L’INDUSTRIE FRANCAISE  A ETE ORIENTEE DEPUIS LONGTEMPS VERS L’USAGE DE L’ELECTRICITE ….L'Union des Industries Utilisatrices d'Energie (UNIDEM) avait dans un précédent communiqué attiré l'attention sur les risques de délocalisation des productions industrielles liés à une sortie du nucléaire, dans les industries très consommatrices d’électricité. Je vous donne un copier – coller de leur evaluation

«  Pour certaines en effet, le prix de l'électricité peut représenter jusqu’à 70% du coût de revient, ce qui constitue un critère déterminant dans les décisions d'investissement de groupes internationaux en situation de concurrence mondiale. Cette fois, l'UNIDEN a tenté d'estimer le nombre d'emplois qui, au sein et autour d’industries sensibles au prix de l’électricité, seraient concernés par la perte de compétitivité résultant d'une hausse de ce prix. "150 000 emplois seraient clairement menacés à court-terme." Les usines électro-intensives, pour lesquelles l'électricité est une véritable matière première, constituent un premier cercle extrêmement sensible au prix de l'électricité. Ces usines emploient directement 50 000 personnes en France et génèrent entre 100 000 et 120 000 emplois indirects et induits. "150 000 emplois au moins seraient donc très concrètement menacés à court terme par un dérapage des prix de l’électricité….. Plus largement, les industries très consommatrices d’électricité sont situées en amont de leurs filières respectives ; plusieurs de ces filières (acier, aluminium, autre métallurgie, chlore…) sont très fortement intégrées. Dans ces conditions, et toujours d'après l'UNIDEM, "la délocalisation des productions amont impacterait de nombreux emplois à l’aval, emplois industriels mais aussi emplois de services aux industries."

"In fine, près de 2 millions d'emplois seront à terme fragilisés."

  MA CONCLUSION : FERMER UN OUTIL INDUSTRIEL QUI MARCHE BIEN DEPUIS 40 ANS SERAIT UNE STUPIDITE MAIS ENTRAINERAIT UNE CASCADE  DE CATASTROPHES SI L’ENERGIE DITE RENOUVELABLE N’EST PAS IMMEDIATEMENT PRETE A LA REMPLACER …..   PR OFITONS AU CONTRAIRE DE NOS BAS PRIX ELECTRIQUES POUR RATTRAPPER NOTRE RETARD EN ENERGIES RENOUVELABLES //// DE TOUTES FACONS IL FAUDRA FAIRE FEU DE TOUT BOIS DANS 40 ANS !

L'UNIDEN a pris en compte, sans prétendre à l’exhaustivité, les principaux secteurs sensibles au prix de l’électricité et dont la production est en concurrence mondiale, y compris hors du périmètre de ses membres

métallurgie dont première transformation (397 000 emplois directs, source Direction Générale Compétitivité, Industries et Services – Bercy),

chimie (171 500 emplois directs, source Union des Industries Chimiques),

verre (19 500 emplois directs, source Fédération des chambres syndicales de l’industrie du verre),

papier (15 270 emplois directs, source COPACEL, Confédération Française de l’Industrie des Papiers, Cartons et Celluloses).

L'estimation globale s’élève ainsi à plus de 600 000 emplois directs dans les principaux secteurs sensibles au prix de l'électricité.

"En appliquant à ce chiffre un coefficient multiplicateur raisonnable et communément admis entre 2 et 2,33 pour obtenir les emplois indirects et induits, le nombre d'emplois concernés indirectement par la sensibilité au prix de l’électricité sera compris entre 1,2 et 1,4 million" précise l'UNIDEM.

"C'est donc au total près de 2 millions d'emplois industriels et de services qui verraient la compétitivité de leur secteur mise à mal par la sortie du nucléaire et la hausse en résultant du prix de l’électricité, et pourraient être menacés à terme en fonction du niveau et du rythme de cette hausse."

A suivre


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