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Le quai de Ouistreham - Florence AUBENAS

Par Wakinasimba

quai-ouistreham

Points, 1er septembre 2011, 238 pages

Résumé de l'éditeur :

Désireuse de saisir au plus près la réalité sociale de la crise, Florence Aubenas s'est immergée pendant six mois dans le quotidien d'une travailleuse précaire.

Sans autre qualification que le baccalauréat sur son CV, elle s'inscrit au Pôle Emploi de Caen. Son objectif : décrocher un CDI. Elle devient alors "agent de nettoyage" et enchaîne les heures par-ci par-là. Dans son livre, elle témoigne de la misère ordinaire de la France d'en bas. Un document exceptionnel qui a dévoilé le vrai visage de la crise.

Mon avis :

Si Mme Aubenas cherche un emploi en début d'immersion, elle va très vite se rendre compte que sans aucune qualification, elle ne pourra prétendre qu'à "des heures". Par-çi, par-là, toujours à l'autre bout de la ville et toujours mal payées.

Heureusement, la solidarité fonctionne à fond, ainsi trouve-t-elle une voiture, amicalement baptisée "le tracteur".

Et puis son immersion se situe en pleine restructuration de Pôle Emplois, avec des travailleurs sociaux qui n'en ont plus que le nom ; impuissants, eux, à aider les personnes en recherche d'emploi. C'est cet aspect là du livre que j'ai trouvé, finalement, le plus intéressant.

Car dans le cercle que fréquente la journaliste, tout le monde court après "les heures", son dossier sous le bras, jonglant parfois avec les horaires des enfants.

De son "emploi", l'auteure parle très peu. Au détour d'une phrase, on devine que le métier casse le dos et les bras ; qu'il faut se faire invisible et surtout faire le travail parfaitement en un minimum de temps. Certaines entreprises sont plus "faciles" que d'autres (celles des chauffeurs routiers, par exemple). Mais de la pénibilité du travail, il est fort peu question.

6 mois pour décrocher un CDI, surtout quand on saccage pas mal le travail (la journaliste le reconnait elle-même), finalement, ce n'est pas long. Mais il est vrai qu'elle ne se plaint pas.

Au final, j'ai trouvé cette histoire très "parisienne" et sans réel enjeu majeur, si ce n'est de nous écrire ce que l'on connait déjà (ou que l'on a connu), malheureusement.

L'image que je retiendrai :

Celle de la pause-café possible dans certaine entreprise, et pas dans d'autres, faute de temps.

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    Lu grâce à Libfly dans le cadre de son partenariat

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