Magazine Culture

Chuutt…and just linsten ! #17

Publié le 04 décembre 2011 par Kayrhythm

Alors vivons la MUSIQUE autrement…!

Chuutt…and just linsten !   #17

Bonjour chers KayReaders…!

C’est notre 17ème rendez-vous…

Jamais 2 sans 3 parait-il ?

J’ai bien l’intention aujourd’hui justement, de confirmer cet adage… Voilà déjà deux dimanches successifs que notre rubrique s’est intéressée à des œuvres vocales. Et pour notre 17ème rendez-vous, je propose d’y rester encore un petit peu avant de revenir à quelques instrumentaux purs…

Je ne sais pas s’il existe parmis vous des amateurs d’Opéra ! Et personnellement je ne suis pas un grand fan. Ces pièces aussi belles soient-elle nécessitent souvent un certain goût musical pour les grandes voix et les musique classiques, ainsi qu’une attache et une compréhension de l’histoire qui y est racontée… Mais parfois ( et c’est bien le rôle de notre rubrique) il faut savoir rester ouvert à quelque chose de différent !

La semaine dernière en redécouvrant avec vous l’univers magique d’Era, je suis tombé sur une perle… une véritable merveille qui jusqu’alors m’était inconnue…

So ? Chuutt, and just listen…

Era – Journey

Il s’agit de la reprise, “façon Era” du “Lascia Chio Pianga” de l’acte II d’Almirena issu de l’opéra “Rinaldo” de Georg Friedrich Haendel, créé le 24 février 1711 au Queen’s Théâtre de Londres…. Ce superbe titre a tout d’ailleurs été popularisé avec le film “Farrinelli”

Mais intéressons nous au titre en lui même… dont on distingue deux grandes parties

Tout d’abord, une partie vocale, très proche de l’opéra initial. La prestation vocale de Fabrice Mantegna est exceptionnelle. Sa voix de ténor, d’une douceur infinie, est accompagnée d’un chœur de femme qui ajoute une réelle profondeur à ce chant. L’instrumental ici reste en appui mais très secondaire. Le travail des vocalistes est prépondérant et s’attache réellement à respecter l’œuvre originale.

Une première coupure à 55sec.. Il s’agit juste d’un interlude au violon pendant lequel, les chœurs restent presque figés. Quelques variations de cordes frottées devant ces voix impassibles qui tentent de reprendre le dessus jusqu’à l’arrivée un chœur d’hommes qui permet d’annoncer le retour de notre ténor.

Suite et fin de la 1ere partie vocale avec ce deuxième couplet qui se calque au 1er… il est lui aussi suivi d’un petit interlude où, contrairement au premier, les voix ne se contentent pas d’une simple présence. Elles assurent ici la transition avec la seconde partie…

Et voilà enfin la partie instrumentale qui m’intéresse particulièrement !

à 2min30 exactement… On pourrait presque croire que le morceau s’achève tant cette transition ressemble à une conclusion… Mais au contraire ! Reculer pour mieux sauter… Toute la force d’Era se retrouve ici avec un superbe ballet de violons qui entame une mélodie envoutante et magnifique accompagnée par un batteur… oui, un batteur (cherchez l’intrus !) qui joue des percussions et de la grosse caisse sans jamais sortir de l’accord…

C’est superbement réalisé… Les voix passent ici au second plan, notre ténor a même disparu… certainement emporté dans le mouvement instrumental créé par ces violons.

Puis vient la conclusion… brutale, frustrante même ! Trop tôt… à chaque écoute j’ai envie de dire “Pourquoi ? pourquoi si tôt ? c’était si beau…!” et pourtant même les plus belles choses ont une fin…

Pour les amateurs, je vous glisse ici le titre original afin de comparer…

Pour la petite histoire…
Le sujet de cet opéra qui a pour source la Jérusalem délivrée de Tasse a été choisi par Aaron Hill, directeur du Queen’s Theatre et confiée au librettiste Giacomo Rossi. Ce dernier en fait l’adaptation non sur la version originale en italien, mais à partir d’une traduction anglaise. Haendel compose la musique en deux semaines en utilisant de nombreuses reprises, recyclant ses propres airs, ou empruntant à ses collègues italiens. Ainsi l’aria Lascia ch’io pianga est une reprise d’une œuvre antérieure, Lascia la spina tirée de l’oratorio Il Trionfo del Tiempo écrit en 1707.

L’acte II dont il est question est l’illustration de la scène de Rinaldo discutant sur le rivage Goffredo et Eustazio des moyens d’atteindre et convaincre un magicien. Quand une femme invite Rinaldo à embarquer sur un vaisseau ancré à proximité en affirmant qu’elle le mènera auprès d’Almirena. Rinaldo obtempère malgré l’opposition de ses deux compagnons. La scène suivante se passe dans le palais d’Armida. Argante qui est tombé amoureux d’Almirena lui déclare sa flamme. De son côté, Armida intercepte Rinaldo qui vient d’arriver et tente de l’envoûter en prenant l’apparence d’Almirena. C’est alors que survient Argante qui, leurré par l’apparence, réitère son amour à Almirena et lui promet de la délivrer d’Armida. Celle-ci furieuse reprend sa forme réelle et une violente querelle l’oppose à Argante.

C’est fini pour aujourd’hui ! Mais évidemment on se retrouve dans deux semaines pour une prochaine découverte !

Merci une fois de plus @ mon ami Rémy pour ses lumières…

En attendant je reste dans l’attente de lire vos commentaires ; )

Suivez nous sur Twitter @KayRhythmBlog et @Alyster_972


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Kayrhythm 6979 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazines