Massage addict…

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Il y a des semaines où je suis bien contente qu’Anne et moi ayons choisi le sujet de chronique bien avant le week end, car l’écriture n’est pas toujours chose facile et que là, oui vraiment là, si je n’avais pas l’idée lancée (elle galope loin devant moi… il faut que je la rattrape!), je pense que j’aurais séché et posté l’illustration de mon binôme sans aucun texte joint…

C’est bon, j’ai réussi à faire tressaillir Anne et je peux vous raconter mon histoire…

Il y une dizaine d’années de cela, alors que j’étais une (très) jeune débutante dans le monde du travail, une de mes collègues (beaucoup plus âgée que moi!) s’octroyait mensuellement une séance de massage pendant sa pause déjeuner… Elle en revenait toujours transformée et laissant dans son sillage des odeurs fort agréables, telles l’ylang ylang, le patchouli ou bien encore l’ambre…

Un jour, n’en pouvant plus, j’ai craqué et lui ai demandé les coordonnées de cette personne qui semblait lui faire tant de bien…

Et c’est ainsi que Paty est entrée dans ma vie…

Je suis d’un naturel plutôt expansif (je le précise pour ceux qui commencent aujourd’hui) et en règle générale, faire la connaissance de nouvelles personnes ne m’effraie pas. Mais lors de ma «première fois» avec Paty, j’étais un peu pétrifiée… Qu’allait-elle me faire? Comment la séance allait–elle se dérouler ?

Paty m’a reçue chez elle, et elle continue de le faire 10 ans après, même si son intérieur s’est quelque peu transformé, sa cabine de massage vaut bien celle des plus grands instituts! Elle m’a demandé de lui parler de moi, de ma vie, de mes envies, mais aussi de mes douleurs physiques ou de mes tracas quotidiens… Je me souviens encore du massage qui suivit ce contact. Il était californien et avait duré plus d’une heure et demie. J’étais retournée au bureau sur un nuage et je crois bien que j’avais le même sourire béat que celui que j’enviais à ma collègue…

Avec Paty, j’ai découvert toutes les sortes de massages, de celui aux pierres chaudes (dont je ne suis pas fan) au shiatsu en passant par l’ayurvédique. J’ai senti toutes ces odeurs qui me transportent immédiatement au bout du monde, sur une plage de sable blanc en Indonésie ou dans la jungle verte thaïlandaise. Connaissez-vous la véritable odeur de l’orchidée ? Moi, c’est avec Paty que je l’ai découverte.

Paty habite dans un immeuble au 4^ème étage, sans ascenseur, en haut du colline jonchée de multiples escaliers. Quand je me rends chez elle, j’ai toujours l’impression de grimper au paradis et je me félicite, au passage, d’avoir arrêté de fumer (!). Du coup, j’apprécie encore plus de me poser sur sa table et de m’abandonner dans ses mains expertes.

Paty a appris son métier en Thaïlande et elle y retourne régulièrement pour se perfectionner ou apprendre de nouvelles techniques.

Chez Paty, je croque toujours dans du gingembre confit avant de déguster mon thé aux merveilles. Mes massages ne sont jamais les mêmes. Elle me connaît sur le bout des doigts et m’a aidée à traverser quelques étapes importantes de ma vie d’adulte. Quand elle me masse, elle devine tout, je ne peux rien lui cacher.

Je lui ai fait quelques infidélités parfois (car je suis une indéfectible adoratrice des massages) et elle le sait, mais suis toujours revenue bien vite entre ses mains expertes. En 10 ans, je n’ai jamais trouvé mieux, en même temps, je n’en ai pas besoin. Je l’ai trouvée, je la garde !

Paty n’a plus de site internet, elle n’en a pas besoin, on n’arrive chez elle jamais par hasard, on vient toujours de la part de quelqu’un…

Pourquoi j’ai voulu partager tout cela avec vous aujourd’hui ?

Tout simplement car l’idée de cette chronique m’est venue quand elle me massait la semaine dernière et que l’esprit perdu dans mes pensées, je me suis dit que ces sensations de plénitude, de détente et de détachement de mon quotidien valaient le coup d’en parler.

Je voulais aussi lui dire que des personnes comme elle sont d’une grande rareté, que ces mains sont un véritable don et que je tenais à la remercier pour tout ce qu’elle a fait pour moi, qu’elle continue de faire et que j’espère que tout cela ne cessera pas.

Merci Paty, j’ai réussi…