de Bastien Vivès
Bande dessinée -
Editions Vraoum - 2e sem. 2008
Deux êtres s'attirent, un couple se forme, et puis lentement et rapidement, les questions s'immiscent, les malentendus, les décalages. Les histoires d'amour finissent souvent mal, c'est une vraie boucherie quand on y pense...
La boucherie. On ne s'y attend pas. Ce petit roman graphique parle d'amour et de désamour, de glissade vers la douleur, la mésentente.
Sur la forme, La boucherie est très agréable à lire. Des planches très claires, parfois très épurées, avec un dessin crayonné, un trait qui semble très spontané, vif, rapide et simple. Cette petite immersion dans la vie de ce couple et plus particulièrement de son personnage masculin, est ponctuée par des saynètes allégoriques, avec deux personnages supplémentaires qui donnent une métaphore de l'histoire d'amour ainsi vouée à s'étioler.
A ne pas confondre avec La boucherie de Loïc Dauvillier et Thibaut Poursin, cet album modeste est autant léger que le ton donné est grave. Et pourtant, ce qu'il soulève est commun, voire universel. Les non-dits, les besoins tus, les micro déceptions, qui lentement rongent les sentiments, et conduisent sur des coups de tête parfois regrettables, à l'inéluctable séparation. Les petits dessins, autant de cases dématérialisées, s'enchaînent de façon très fluides, et on parvient à deviner très tôt que les choses simples ne le resteront pas longtemps.Histoire d'une relation amoureuse, au trait émouvant.