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Le mardi c’est permis

Par Lecturissime

Avide de nouvelles découvertes et d’expériences hors du commun –mais non dangereuses- ce mois-ci j’ai testé les nouvelles bd des Editions La Musardine. Les petits guides pédagogiques –mais oui, pédagogiques…- de la collection « Osez » sont désormais adaptés en Bande dessinée. Je m’étais déjà intéressée –dans le cadre des mardis de Stephie bien sûr- à ces guides et j’avais parlé de « Osez rendre un homme fou de désir » qui était somme toute plaisant, bien conçu mais pas révolutionnaire… (mon billet est ICI)

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Le principe est un peu différent pour ces Bd car elles sont mises en scène autour d’une intrigue et de personnages récurrents assez stéréotypés il faut le dire : la belle Swan « L’experte du sexe » (elle a lu toute la collection et a tout testé pour avoir le rôle titre), Axelle, en qui sommeille une lionne mais qui ne le sait pas encore, Eva, la « coincée », Anaïs mal dans sa peau, Rachel mariée à un black qui fait fantasmer toutes les femmes (c’est Swan qui le dit, moi je le trouve très ordinaire, mais il faut dire que j'ai THE homme comme mari...), Kate, qui avec Karim représente le couple idéal –il en faut- Elles passent leur temps à rougir sous l’effet du vin ou des propos tenus et semblent finalement assez gourdes ordinaires.

Dans le tome 1 « Osez…rendre un homme fou de désir », elles sont réunies pour un repas entre filles, « entre une réunion Tupperware™ et le débriefing du Journal du Hard. » nous dit la quatrième de couverture. Je dirais qu’on est quand même loin du journal du hard –que je n’ai jamais feuilleté, vous vous en doutez-, l’ambiance est plutôt bonne enfant, et les scènes hots sont d’une précision « chirurgicale » assez peu excitante et loin d’être hard !

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Dans le second tome « Osez… Le Kamâ Sûtra » la mise en scène peine à intégrer le côté catalogue du Kamâ Sûtra, et comme dans le tome 1 finalement le scénario est assez faible.

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Et les illustrations me direz-vous puisqu’ils sont censés faire tout l’intérêt de ce format ? Des dessins somme toute très naïfs, « gentiment coquins », très colorés, presque enfantins, comme si les dessinateurs n’assumaient pas leurs propos et se disaient « si ma grand-mère voyait ça » (vous me direz avec les pseudos qu’ils ont choisi personne ne risque de les reconnaître : Karo (avec un K car il ne faudrait pas confondre avec votre copine Caro quand même, ce n'est pas son genre...), Eve E. (E comme experte of course), et Aya. Je ne vous parle pas de l’auteure des scénarios, Tonia Savage, "Tonia" pour le côté « prénom improbable qui n’existe pas mais fait quand même un peu P...", et "Savage" sans doute pour les propos débridés et sauvages qui courent dans ces pages « Et puis il y a la position du missionnaire, n’hésitez pas à en utiliser les variantes (jambes pliées, écartées, sur les épaules de votre étalon…) » )

Le style et le fond des propos sont aussi basiques que les dessins : nous avons droit à des « repas de nichons » hautement érotiques vous l’avouerez, des réflexions excitantes comme « tout le monde la trouve bandante », des informations hautement encourageantes " ils sont nombreux, les mecs qui aiment voir ballotter la poitrine de leur partenaire (tout en caressant sa croupe.", sans parler des questions philosophiques au débat cornélien "Qu'est-ce qui est pire ? fantasmer sur sa voisine ou passer à l'acte ?".

« Osez on vous dit, vous nous remercierez… » disent les éditeurs.  Je n'en suis pas certaine...

Osez...rendre un homme fou de désir, Tonia SAVAGE, Eve E., AYA, Drugstore et La Musardine, juin 2011, 64 p. 9.90 euros

Osez...Le Kâma Sûtra, Tonia SAVAGE et KARO, Drugstore et La Musardine, juin 2011, 62 p., 9.90 euros

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