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100 livres en 100 semaine (#35) – Hell.com

Publié le 09 décembre 2011 par Epicure

100 livres en 100 semaine (#35) – Hell.comJ’ai été un peu déçue récemment par ma lecture du dernier Stephen King, qui n’était pas à la hauteur de mes aspirations glauques et lugubres. Cette fois-ci, avec Patrick Sénécal, j’ai été très bien servie!

Hell.com est un hymne à la décadance humaine à la puissance 10. Une histoire qui donne parfois des hauts le coeur à cause des extrêmes qu’on y raconte, et surtout parce que c’est malheureusement très plausible comme scénario.

Daniel Saul est la tête d’une multinationale qui l’a rendu riche à craquer. Un ex-collègue de classe qui reprend contact avec lui après des années, lui fait découvrir le site internet Hell.com, un club sélect dans lequel les biens nantis de ce monde peuvent se payer tous leurs fantasmes. Et par « tous », on entend vraiment TOUS. Ce site est un Toys’R'us pour dépravés professionnels et Patrick Sénécal ne se gêne pas pour nous décrire en détails certaines scènes parfois insupportables à lire. Après la période euphorisante des débuts qui lui permet de frayer avec une décadance qu’il n’aurait jamais imaginé, Daniel prend rapidement conscience des perversités extrêmes, beaucoup trop extrêmes, disponibles en quelques clics. Il tente de s’extirper de cette secte nouveau genre et, surtout, il met tout en oeuvre pour sauver son fils adolescent qui semble lui aussi avoir succombé à Hell.com.

On est loin du roman à l’eau de rose. C’est cru, tordu, parfois répugnant, mais assez efficace. On m’a tenu en haleine jusqu’à la fin, dans un crescendo qui s’est toutefois essoufflé aux 2/3 du livre. En cours de lecture, j’ai perdu le Daniel qu’on m’avait présenté en début de récit. Tout d’un coup, certains comportements qu’il adoptait ne correspondaient plus à l’image que je m’étais faite du personnage. J’ai senti, peut-être à tort, un changement de ton qui a transformé l’homme d’affaire prospère en un wanna be superhéros beaucoup moins plausible.

Quelques bémols donc, ce qui n’a quand même pas nuit au plaisir que j’ai retiré de cette lecture quasi-perverse. Si Patrick Sénécal a l’imagination assez tordue pour pondre une telle histoire, je n’ose songer à ce qui peut bien se passer dans la tête d’individus pas mal moins bien intentionnés….


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