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[Chronique] Radio Leed Doo, de Kim

Publié le 09 décembre 2011 par Mikatxu @crystalfrontier
[Chronique] Radio Leed Doo, de Kim  Kim nous avait habitués à une telle profusion de disques que l'on est presque surpris de ne le voir boucler sa trilogie "Lee Doo" que maintenant (mais il l'espérait pour l'an passé). Ce "Radio Lee Doo" vient succéder à "Don Lee Doo" (2008) et "Mary Lee Doo" (2009). Le musicien n'est d'ailleurs plus sur le label bordelais Vicious Circle - au profit de Gimme Shelter / Modulor, mais hourra : ce point final est un nouveau coup d'éclat !
Comme d'habitude avec Kim, sa musique est d'abord une question de générosité. Profusions d'instruments en premier lieu (multitude de claviers, basse, batterie, guitare, cordes, saxophone, clarinette, trompette, etc...), mais aussi diversité des styles et des influences : ici du jazz, là du easy listening, là de la synth pop labellisée années 80, sans parler des influences que j'attribue à l'Asie (sur "Don Lee Doo"). Pour lier tout ça, il faut une belle dose de talent, il faut garder une ligne directrice forte, et cela passe par une efficacité de tous les instants. Kim réussit la synthèse de ses influences en un magnifique bouquet pop qui étincelle et force l'admiration.
Les cordes qui ouvrent "Radio Lee Doo" n'annoncent pas le slow terminal de "Goodbye Lee Doo", mais elles donnent une première idée sur le plaisir et la volonté de se faire plaisir de notre artiste. Primesautière, la mélodie du titre inaugural donne le la, elle est un premier bonbon pop ambitieux et savoureux, et foisonne de surprises. Mais tout ceci est remis à plat par le super efficace "Muriel" - un morceau intitulé comme ça ne peut me laisser indifférent ! -, bombinette pop scintillante, avec encore des cordes (comme sur tout le disque, elles tombent parfaitement juste). Dans la même famille, on peut citer "To Kremlin" et ses attaques de synthés, le super groovy "Uptown" (qui me donne envie de racheter un ghettoblaster et de marcher en ville avec l'air cool), sur lequel je me suis surpris à chantonner, , "Sunlights Never Came"ou encore "The Candidate", martelé et qui rappelle "When the River Turns Around" (sur "Don Lee Doo" - l'album). Et dire que les autres chansons, qu'elles s'attaquent à l'indie-rock ("I'm Getting Old", de très bonne facture et très électrique) ou au jazz ("La Dolce Lee Doo", foisonnant et moite) sont du même tonneau. Du coup, la mélancolie qui traverse "Goodbye Lee Doo" se comprend à merveille, et se partage : même si je sais que Kim reviendra, cette trilogie me manquera, mais elle aura eu pour qualité fondamentale d'être un splendide récital pop.
Tracklist : 
Radio Lee Doo / Muriel / To Kremlin / La Dolce Lee Doo / I'm Getting Old / Uptown / Sunlights Never Came / The Candidate / Doo Lee Doo / Goodbye Lee Doo
Le site de Kim / [Kim sur POPnews, avec une longue saga vidéo consacrée à ce disque]


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