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Carmen Maria Vega à La Cigale (photos)

Publié le 10 décembre 2011 par Notsoblonde @BlogDeLaBlonde

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Jeudi soir, j'arrive en retard du côté de La Cigale. Fermement résolue à profiter malgré tout de la première partie assurée par Howl'inJaws qui surfe sur la vague de la mouvance Rockabilly qui effectue décidément ces temps-ci un come-back remarqué.

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Sauf que lorsque j'arrive j'entends que c'est le moment du dernier titre. Ok.

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2-3 photos et hop je vais m'installer pour l'artiste que je suis venue voir sur scène pour la première fois : Carmen Maria Vega.

Lorsque j'ai découvert son album, je suis complètement tombée sous le charme de l'artiste (chronique de l'album ici). Une vraie bombe musicale. Une interprétation qui ne souffre aucune comparaison sur la scène actuelle française je crois.

Là, en live, c'est une vraie claque. Une grande leçon de scène. 

Devant une salle comble qui n'attend que son arrivée et dès le premier morceau est complètement avec elle, CMV explose.

Elle interprète des titres familiers, tirés de son premier album et c'est fou de voir comme le public est derrière elle, reprenant les rythmes, les notes et les paroles. Il faut dire que son énergie est complètement communicative.

Sa gouaille aussi, sa sincérité. Elle ne "joue" pas bien que ses transitions soient très théâtralisées, s'amusant de ses musiciens ou de son staff. Au milieu du concert, alors qu'elle arborait jusque là une paire de chaussures qui doivent à vue de nez culminer à 12 cm sur laquelle je m'étais bien entendu extasiée dès les premières minutes (tu penses...) elle explique qu'elle doit absolument s'arrêter parce qu' "elles lui (me) font trop mal ces putes (sic) : des merdes achetées sur internet" (OMG, nous avons donc le même genre de problème : ça rapproche...). Après quelques échanges très drôles elle enfile donc une paire de boots sublimes. Mais toujours aussi hautes. Elle regarde le public : "ouais, là je sens que tu te dis, elles vont lui faire tout aussi mal celles-ci. Mais non regarde, ça c'est du vrai bon cuir, la qualité italienne (caressant ses merveilleuses shoes), ça, incomparable".

Elle reprend son show juchée sur ses talons vertigineux sans jamais sembler en souffrir. Sur le moment je me dis que je suis presque prête à aller à l'aftershow juste pour le plaisir de lui demander d'où viennent ces petits trésors qu'elle a chaussé devant mes yeux ébahis mais voilà, la raison l'emportera. Ou la fatigue. Ou un mélange des deux. Aussi je lance ici un appel solennel : Si tu disposes d'une quelconque information concernant le modèle, le prix, l'endroit où trouver ces fabuleuses chaussures, STP pense à moi, envoie un mail à [email protected]. Tu auras ma reconnaissance éternelle. Merci d'avance.

Quand elle interprète les titres inédits de son album à paraitre l'année prochaine je suis saisie par le fait que bon nombre de ceux qui sont à mes côtés dans la fosse les connaissent déjà. On m'indique que 4 morceaux étaient en écoute depuis le matin. Il semble que les fans aient révisé. J'en reste bouche bée.

Puis parfois CMV explore le répertoire de Boris Vian, ou annonce qu'elle va chanter "une chanson de droite" avant de préciser bien vite "pour les cons". Raillant à l'occasion notre président (chanson pour le petit nain, le petit nain qui s'amuse bien, sur son trône), elle écorche par ci, par là.

Si je devais citer ici mon moment préféré, je te dirais qu'il s'agit du moment où Mathias Malzieu est venu la rejoindre sur scène.

Bien sûr ça n'est sans doute pas objectif parce que lui, c'est un peu l'artiste qui me fascine le plus sur scène. Il arrive en miaulant et fait des bonds incroyables. La belle le suit dans sa folie, ils jouent, sautent dans tous les sens tout en chantant, ponctuant le morceau de miaulements et d'aboiements. Un moment de folie pure. Une dose d'énergie saisissante.

Pour son rappel elle revient après avoir tombé la veste. Elle apparait donc en soutien gorge, sexy en diable. 

La setlist mêle habilement des titres électrisants et d'autres plus calmes. Sur les titres plus doux, des spectateurs allument des briquets et les font danser dans le noir. Ca faisait TELLEMENT longtemps que je n'avais pas vu ça bon sang!

Au moment du salut, elle termine sur une formule qui n'appartient qu'à elle : "Merci d'être venus ce soir, j'ai kiffé ma mère. D'ailleurs elle est là, ce soir, dans la salle (portant la main à sa bouche et envoyant un baiser invisible vers le ciel), j'l'embrasse tiens".

Pour le salut final, elle revient accompagnée de ses musiciens et de Mathias Malzieu. La salle comble se met debout et applaudit à tout rompre. Aux claquements des mains s'ajoutent les battements de pieds qui viennent heurter bruyamment le sol. Moment fort en émotion car les acclamations s'éternisent. Elle pleure. C'est beau. C'est vrai. C'est intense et j'en frissonne.

Je quitte la salle époustouflée.

Carmen Maria Vega, au fond, c'est une artiste bourrée de talent mais aussi une fille de son temps.

Absolument irrésistible.

Du 8 au 15 décembre 4 titres du nouvel album sont en écoute ici. Un petit avant gout du bonheur qui t'attend bientôt.

Et hop un petit teaser de la nouvelle tournée pour achever de te convaincre d'aller la rencontrer sur scène. Une expérience inoubliable, crois-moi.


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