[Test] Rayman Origins sur Playstation 3

Pour moi, l’année 2011 a surement été une des meilleures années en matière de jeux vidéo. Avec Top Spin 4, Xenoblade Chronicles, Deus Ex : Human Revolution et d’autre, j’ai vraiment eu de quoi être comblé cette année. Et pour être honnête, je pensais que ma dernière grosse claque de l’année allait être Uncharted 3 ou Assassin’s Creed Revelations (dont le solo ma un tout petit peu déçu). Mais je ne m’attendais absolument pas qu’un petit bonhomme sans bras ni jambe finisse par me donner tort. En effet, à coté de tous les gigantesques blockbusters vidéo-ludique de cette fin d’année, une merveille française du nom de Rayman Origins a vu le jour et je vais me faire un immense plaisir de vous en faire le test dans les lignes qui suivent.

Rayman et ses amis dorment paisiblement en compagnie du grand Polokus dans le monde fabuleux de la Croisée des rêves. Un peu trop paisiblement d’ailleurs car leurs ronflements sont tellement assourdissants qu’ils dérangent les créatures présentes dans la Lande des Esprits Frappés. Arrivées à saturation, ces créatures tout droit sorties des cauchemars de Polokus décident d’envahir la Croisée des rêves. Il est donc temps pour Rayman et ses amis de partir à l’aventure afin de délivrer leur monde. Le scénario de Rayman Origins ne casse pas trois pattes à un canard, à l’image de ceux de tous les autres jeux du même style. Néanmoins, à défaut d’être fouillé, il a quand même le mérite d’annoncer la couleur et de plonger les joueurs dans cet univers délirant et bourré d’humour. Je ne vais donc pas m’attarder sur le scénario et je vais tout de suite m’attaquer à l’aspect technique du titre.

Au premier lancement du titre, j’avoue avoir pris une très grosse claque ! Graphiquement, les gars de chez Ubisoft ont réussi à créer un univers et une identité qui sont propre au titre. Pour commencer, il faut savoir que Rayman Origins est un titre totalement modélisé en 2D. On a donc l’impression que tous les décors et les personnages ont été dessinés à la main. Il n’y a qu’à regarder l’image du boss ci-dessous pour comprendre ce que je veux dire. De plus, les couleurs sont éclatantes et les décors  très variés. Le joueur pourra donc traverser une jungle, des montagnes enneigées, un monde sous-marin ou encore un monde composé d’instruments de musique. Chacun de ces mondes a sa propre vie et fourmille de détails. Par exemple, dans la jungle, on remarque que la faune et la flore s’anime au premier plan alors que le joueur se balade au second. Les personnages ne sont pas en reste non plus car ils sont magnifiquement dessinés et possèdent des animations hilarantes qui leurs sont propres. Voir Globox se tasser pour se baisser ou encore Rayman grimacer quand il prend un coup (amical ou non) mérite vraiment le coup d’œil. Bien entendu, que ce soit les animations, les décors ou les personnages, tout est fait pour donner une impression de légèreté et d’humour qui rend l’identité graphique de Rayman Origins unique.

L’aspect graphique du titre est donc extrêmement soigné, mais comme je l’ai souvent répété, ça ne suffit pas. Un autre aspect est, pour moi, très important dans un jeu vidéo, la bande son. Et là, encore une fois, Rayman Origins m’a absolument éblouit. Chaque musique colle parfaitement à chaque niveau parcouru. Nous avons donc droit à des musiques d’inspiration hispanique pour les niveaux « caliente », d’autre d’inspiration asiatique pour la montagne, ou encore de la musique plus douce et plus calme pour le monde sous-marins. Les joueurs auront même l’occasion d’entendre des sonorités un peu plus épiques lors des phases de combat contre les boss. Mais pour rendre chacune de ces pistes uniques et propres à l’univers de Rayman, des voix de Lums ont été ajoutées sur bon nombre d’entre elles. Toutes ces musiques sont absolument fantastiques ! La dernière fois que j’ai été autant emballé par la bande originale d’un jeu devait être avec Kingdom Hearts 2 sur Playstation 2, c’est dire ! Il m’arrivait même de me lever et de danser sur la musique disco qui se déclenche lorsqu’on décroche une médaille. Mais bon, peut-être était-ce aussi du à la satisfaction d’avoir réussi ce petit challenge aussi.

Au niveau du gameplay, Rayman Origins s’inspire beaucoup des dernières productions Nintendo du genre (Donkey Kong Country Returns et New Super Mario Bros Wii). Par exemple, si vous jouez à plusieurs et que vous ou un de vos amis meurt, il se retrouve alors « embullé ». Il suffira alors qu’un joueur encore debout le frappe pour qu’il revienne dans la partie. A côté de cela, nous avons à faire à un jeu de plate-forme 2D assez classique. Cependant, l’apprentissage et la progression n’auront jamais été aussi agréablement. Au départ, Rayman et ses amis ne sont capable que de courir et de sauter. Il vous faudra avancer dans le jeu pour apprendre les différents pouvoirs qui sont : planer, nager sous l’eau, courir sur les murs, rétrécir et donner des coups de poing (et des baffes). Chacun de ces pouvoirs s’apprend dans les premiers mondes du jeu. De plus, les niveaux de ces mondes se concentrent sur la capacité que le joueur vient d’apprendre, ce qui permet de bien se familiariser avec celle-ci. Ensuite, après avoir bouclé ces cinq mondes, il faudra utiliser tous les pouvoirs à disposition des personnages pour arriver au bout des cinq suivants. La progression se fait donc tout en douceur et permet aux néophytes comme aux habitués des jeux de plate-forme de profiter pleinement du titre. En plus des phases de plates-formes, Rayman Origins propose des phases de Shoot’em Up à scrolling horizontale. Ces phases de jeux se font à dos de moustiques et offre une variation de gameplay plutôt bien fichue.

Pour terminer le jeu d’un bout à l’autre, d’une traite et sans chercher à tout obtenir, il vous faudra un peu plus de sept heures en solo. Après, il faut savoir que chaque niveau offre une excellente re-jouabilité. Que ce soit pour essayer d’obtenir un maximum de Lums pour décrocher les médailles, trouver les passages cachés ou encore essayer de décrocher les trophées de vitesse, toutes les raisons sont bonnes pour refaire un niveau. Cependant, il faudra quand même faire preuve de sang froid, car certains niveaux sont assez corsés. Personnellement, il m’est souvent arriver de recommencer plusieurs fois certains passages pour réussir à chopper tous les Lums et toutes les pièces. Mais évidemment, si le jeu est déjà très bien en solo, il devient absolument excellent en multi-joueurs. L’intégralité de l’aventure peut se jouer jusqu’à quatre en « drop in, drop out » ce qui veut dire qu’un autre joueur peut entrer ou sortir de la partie à n’importe quel moment. Alors certes la difficulté s’en retrouve amoindri car vous aurez beaucoup moins de chance de mourir, mais le fun est quant à lui démultiplié. Le principe est bien sûr de coopérer pour atteindre les objectifs, mais on est forcément tenté de se tabasser les uns et les autres. Et là, les parties peuvent devenir absolument hilarantes puisque les joueurs ont tendance à se gêner volontairement pour pouvoir passer en premier ou avoir plus de Lums.

Conclusion : 19/20

Rayman Origins a donc été une grande surprise pour moi et dans le bon sens du terme. J’attendais ce jeu assez modérément et pourtant, je dois bien admettre que c’est un véritable bijou. Drôle, soigné et possédant une bande originale extraordinaire, ce titre m’a fait passé des heures absolument merveilleuses. En tout cas, si vous ne l’avez pas encore dans votre ludothèque, je vous conseille vivement de le mettre sur votre liste de Noël. Vous verrez, vous me remercierez.