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All day and all of the night

Publié le 11 décembre 2011 par Hongkongfoufou

Par Oddjob

A l’occasion de l’une de nos (nombreuses) conférences de rédaction, notre rédac’chef, l’honorable HKFF, nous fit part du courrier des lecteurs (et des lectrices) reçu ces derniers mois.

Parmi celui-ci, des louanges (toujours adressées à notre patron, le seul sans doute à écrire des articles compréhensibles !), des demandes en mariage (ah, le côté rassurant et très (trop ?) gendre parfait de notre confrère Wally Gator), des propositions coquines et indécentes (comme quoi, on peut écouter, à l’instar de Goudurix, les Sparks, The Fall et Eagle of Death Metal, et plaire (encore) aux jeunes filles…) mais fort peu de critiques (seulement émises par des jaloux aigris adeptes d’un bling bling frelaté…).

Hormis celle-ci, signée d’une mystérieuse Miss Kyle de Gotham City.

Cette dernière se plaint de la place trop grande accordée à la gent masculine à longueur de nos colonnes : héros de bandes dessinées, espions double zéro, flics, détectives privés, jetsetters, musiciens déviants, acteurs et réalisateurs de série B, cowboys, sportifs…

Tout juste si elle ne traite pas les éminents repésentants de la rédaction de Fury Magazine de mysogines réactionnaires…

Car il est vrai qu’à part les articles de Goudurix sur Barbara Steele (souvenez-vous la "Reine Martyre") et Dyanne Thorne (la "mythique" Ilsa la Louve), la place du beau sexe sur Fury Magazine se cantonne bien souvent à un (joli) accessoire.

Et pourtant, combien de femmes charmantes et envoûtantes hantent nos pensées depuis notre (lointaine) adolescence, et pour la plupart des reines de l’écran.

Dans le désordre :

-   Audrey Hepburn, dans Charade

-   Romy Schneider, dans La Piscine

-   Brigitte Bardot, dans Le Mépris

-   Claudia Cardinale, dans Les Professionnels

-   Catherine Deneuve, dans Belle de Jour et Le Sauvage

-   Joanna Shimkus, dans Les Aventuriers

-   Diana Rigg dans… toutes ses apparitions.

J’en oublie bien sûr…

Mais, pourtant, c’est une égérie beaucoup plus discrète mais sans doute plus sous-estimée qui truste la première place de notre panthéon : Jacqueline Bisset.

Il aura suffi de quatre de ses films pour faire de cette anglo-écossaise, le plus éclatant symbole d’un certain esprit "furyeux" !

Oui, quatre films comme autant de jalons de ce que peut représenter et le cinéma et la femme au sein du magazine de l’homme (mod)erne… : le polar américain brut et stylé, le cinéma français élégant des 70’s, la comédie à la française savoureuse et intelligente (toujours au temps des 60’s et 70’s) et la série B d’aventures terriblement efficace.

1968, San Francisco, elle est Cathy, la compagne de Steve "Bullit" McQueen, lieutenant du SFPD, personnage en retrait, voire effacée, mais déjà d’une troublante et élégante sensualité.

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Cette sensualité et sa beauté racée exploseront en 1973, dans "La Nuit Américaine" de Truffaut, dernier grand film post Nouvelle Vague. Et, à nouveau, nous rêveront d’être Jean-Pierre Léaud/Alphonse le temps d’une nuit, aux studios de la Victorine, dans les bras de la fragile et belle Julie Baker.

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En 1973, toujours, elle tiendra le double rôle de Christine et Tatiana dans "Le Magnifique" de Philippe de Broca, essai réussi de parodie/pastiche (quoique…) de SAS et autre OSS 117 !

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Enfin, elle retrouvera Peter Yates, qui l’avait dirigée dans "Bullit", en 1977 dans l’excellent mais quelque peu oublié, "The Deep" (Les Grands Fonds), aux côtés de Nick Nolte et Robert Shaw. Au programme : plongée tumultueuse (et en t-shirt, gloups !) en eaux troubles au large des Bermudes, pour un gentil petit couple new-yorkais !

bisset-deep.jpg

Quatre films et quatre rôles de femmes réunissant parfaitement les exigences qu’impose d’être une icône : affriolante, troublante, charmante, piquante, chiante, exigeante !

Jackie for ever…


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