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Noires blessures - Louis-Philippe DALEMBERT

Par Wakinasimba

noires-blessures

Mercure de France, 13 janvier 2011, 221 pages

Résumé de l'éditeur :

Mamad tente d'ouvrir les yeux, mais il n'y parvient pas. Ses paupières, gorgées de sel et de sang, refusent d'obéir à son cerveau. Un goût d'hémoglobine traîne sur ses lèvres sèches et bouffies. Le Blanc est méconnaissable. Une épaisse écume blanchâtre auréole les commissures de ses lèvres. Les veines de son cou tendues à se rompre. De grosses gouttes de sueur perlent sur son front, qu'il essuie du revers de sa manche retroussée, entre une calotte et une autre.

Mamad n'a plus la force de crier. Du regard, il implore pitié. Mais le Blanc cogne tel un forcené, tout en crachant ses injures. Laurent Kala, un Français expatrié, est employé par une ONG qui milite pour la protection des animaux en voie de disparition. Benjamin d'une famille nombreuse, Mamad White a connu une enfance difficile. Il a pensé un temps pouvoir échapper à sa condition précaire, mais le destin en a fait le boy de Laurent.

Un fait apparemment banal entraîne le Blanc au bord de la folie. Le voilà, quelque part dans la jungle africaine, sur le point de tuer son domestique noir. Comment les deux hommes en sont-ils arrivés là ?

Mon avis :

Le roman s'ouvre sur un homme Noir ligoté à une chaise et un homme Blanc qui le frappe.

Puis, nous est raconté l'enfance de Mamad, l'homme noir sur la chaise, qui avait une très bonne mémoire, mais cela n'a pas suffit à lui faire faire des études, ni à tenter la clandestinité en Europe. Il se retrouve donc homme à tout faire chez un blanc.

Ensuite, c'est l'enfance de Laurent, le Blanc, qui nous est conté. Un père mort trop tôt qui lui a appris à aimer le jazz et la boxe et qui, à l'insu de son plein gré, lui a fait aimer l'Afrique.

Mais l'homme Blanc entend des voix dans sa tête, et un jour, il perd les pédales.

Un roman au ton sec, aux situations décrites sans fioritures.

Pourtant, à l'image de l'Afrique, ce roman est envoûtant, avec un petit goût de "reviens-y" car jamais larmoyant sur les malheurs de ce continent.

J'ai appris plein de choses sur l'éducation en Afrique, ainsi que sur les ONG qui oeuvrent là-bas ; l'auteur n'a pas la langue dans sa poche, mais tout cela est si bien coulé dans la narration.

Un roman court mais fort sur une situations Internationale explosive.

L'image que je retiendrai :

Celle de Mamad, tentant de se rendre en Europe et dont le convoi est stoppé net en pleine nuit par une bande de pilleurs qui font un carton sur les passagers.


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