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Un été sans les hommes de Siri HUSTVEDT

Par Lecturissime

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♥ ♥

L’auteur :

Siri Hustvedt est née de parents immigrés norvégiens. Poétesse, essayiste et romancière reconnue, elle est diplômée (PhD) en Littérature Anglaise de l'Université de Columbia.
Le 23 février 1981, Siri Hustvedt se rend à une séance de lecture de poésie, à laquelle assiste aussi Paul Auster. Le coup de foudre est réciproque, elle épousera l'écrivain l'année suivante. Ils vivent à Brooklyn, New-York, et ont une fille, Sophie Auster.

Ses œuvres sont traduites dans seize langues à ce jour. En France les écrits de Siri Hustvedt sont traduits par Christine Le Bœuf et publiés chez Actes Sud.

L’histoire :


Incapable de supporter plus longtemps la liaison que son mari, Boris, neuroscientifique de renom, entretient avec une femme plus jeune qu'elle, Mia, poétesse de son état, décide de quitter New York pour se réfugier auprès de sa mère qui a, depuis la mort de son mari, pris ses quartiers dans une maison de retraite du Minnesota. En même temps que la jubilatoire résilience dont fait preuve le petit groupe de pétillantes veuves octogénaires qui entoure sa mère, Mia va découvrir la confusion des sentiments et les rivalités à l'oeuvre chez les sept adolescentes qu'elle a accepté d'initier à la poésie le temps d'un été, tout en nouant une amitié sincère avec Lola, jeune mère délaissée par un mari colérique et instable... Parcours en forme de "lecture de soi" d'une femme à un tournant de son existence et confrontée aux âges successifs de la vie à travers quelques personnages féminins inoubliables, ce roman aussi solaire que plaisamment subversif dresse le portrait attachant d'une humanité fragile mais se réinventant sans cesse. (Quatrième de couverture)

Ce que j’ai aimé :

-   Le personnage de Mia est attachant, elle a ce côté enfant des personnes déprimées, ne demandant qu’à être écoutée, câlinée, aimée. L’abandonner serait faire preuve de trop de cruauté, si bien qu’on l’écoute chanter sa renaissance au sein de ces groupes atypiques de femmes.

« Mais avant d’en arriver là, je veux vous dire, Gentil Lecteur, que si vous êtes ici avec moi maintenant, sur cette page, je veux dire : si vous avez atteint ce paragraphe, si vous n’avez pas renoncé, ne m’avez pas envoyée, moi, Mia, valdinguer à l’autre bout de la pièce ou même si vous l’avez fait, mais vous êtes demandé s’il ne se pourrait pas que quelque chose se passe bientôt et m’avez reprise et êtes encore en train de lire, je voudrais tendre les bras vers vous et prendre votre visage à deux mains et vous couvrir de baisers, des baisers sur vos joues et sur votre menton et partout sur votre front et un sur l’arête de votre nez (de forme variable), parce que je suis à vous, tout à vous.

Je voulais juste que vous le sachiez. » (p. 112)

Et elle nous entraîne dans un monde profond, intellectuel et lumineux, un monde introspectif à la puissance dévastatrice qui illumine aussi bien le couple que notre société patriarcale, que les relations entre un livre et son lecteur.

Ce que j’ai moins aimé :

-   Je n’ai pas fusionné avec ce roman comme d’autres blogueuses, j’ai passé certains passages trop psychologiques à mon goût. Il faut dire que je n’ai pas un goût prononcé pour l’introspection poussée à outrance dans les romans...

Vous aimerez aussi :

Les femmes du braconnier de Claude PUJADE-RENAUD

D’autres avis :

Blogs : Cathulu , Cuné  Stéphie , Clara l, Keisha 

Presse : Télérama , interview dans Madame Figaro  Le Magazine Littéraire , Le point 

Un été sans les hommes, Siri HUSTVEDT, traduit de l’américain par Christine LE BŒUF, Actes sud, mai 2011, 215 p., 18 euros


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