666 La Malédiction

Genre: horreur (interdit aux - 12 ans)
année: 2006
durée: 1h50

l'histoire: Robert Thorn, un diplomate américain en poste à Rome, est soulagé d'annoncer la naissance de son fils Damien à sa femme. L'enfant grandit et les morts mystérieuses se multiplient. Damien serait-il l'enfant annonciateur de l'Apocalypse ?

la critique d'Alice In Oliver:

Au milieu des années 2000, la vague des films démoniaques est de retour. Preuve en est avec la séquelle de L'Exorciste, Le Dernier Exorcisme, L'Exorcisme d'Emily Rose, Amityville et bien d'autres.
Il était donc logique de proposer un remake de la Malédiction, le film de Richard Donner, d'autant plus qu'Hollywood produit de nouvelles versions des plus grands succès horrifiques des 40 dernières années.

Malheureusement, le résultat est là: dans la plupart des cas, ces remakes sont terriblement quelconques, pour ne pas dire nullissimes.
Hélas, 666 la Malédiction, réalisée par John Moore en 2006, appartient à cette catégorie. Visiblement, John Moore a grandement apprécié la version originale de 1976 et ne tient pas à la remanier ou à proposer une vision plus personnelle.

Vous l'avez donc compris: 666 la Malédiction n'est qu'une pâle transposition de son modèle, l'ensemble étant emballé sans grande conviction.
Inutile d'attendre la moindre surprise, d'autant plus que l'on retrouve peu ou prou les mêmes éléments: la nurse qui se suicide le jour de l'anniversaire de Damien, l'arrivée d'une nouvelle gouvernante peu recommandable, les chiens qui protègent l'enfant maléfique, les morts horribles et mystérieuses...

Certes, les séquences s'enchaînent mais sans parvenir à établir le lien entre l'aura du rejeton diabolique et les événements annonciateurs de l'Apocalypse. Ensuite, le mioche de service se révèle peu convaincant.
Même chose pour Liev Schreiber dans la peau de Robert Thorn, condamné à courir un peu partout mais finalement nulle part.

666 la Malédiction n'est pas forcément le plus mauvais remake réalisé. En comparaison, il est supérieur à la nouvelle version d'Amityville.
Seul souci, et il est de taille, le film de John Moore n'apporte rien à la version originale. Ensuite, il souffre du syndrome des remakes actuels produits par Hollywood: la mise en scène est d'une banalité consternante.
Enfin, les rares bonnes idées sont totalement inexploitées. Pour John Moore, les événements du 11 septembre 2001 seraient annonciateurs de l'Apocalypse à venir. Oui... pourquoi pas... Mais ce dernier élément aurait mérité d'être approfondi. Bref, un petit navet en fin de compte.

Note: 04.5/20
Note naveteuse: 14/20

Trailer - 666 la malédiction