Ces douze derniers mois sont sortis des centaines et des centaines de disques différents, dont on a pris le temps d'écouter qu'une partie. Exercice traditionnel de la fin d'année, voici le classement des 50 albums qui m'ont le plus accompagné tout 2011 (pas des meilleurs donc), avec sans surprise une forte dominante pop-rock. On ne se refait pas.
Bonne écoute,
KidB
41 - The Kills :
Blood Pressures
Un gars, une fille. La formule est simple et dans le cas de The Kills résiste parfaitement à l'usure. Pour leur quatrième album Blood Pressures, Jamie Hince et Alison Masshort restent fidèles à une ligne esthétique assez binaire faite de riffs rêches de guitares, de rythmiques froides et répétitives et d'un chant habité et sensuel. Si tout le disque ne tient pas le même niveau, il comprend assez de réussites ("Future Starts Slow", "Satellite", la détonante ballade "Wild Charms", "Baby Says"...) pour faire honneur à ses glorieux aînés.
42 - Alex Beaupain :
Les bien-aimés
Année chargée pour Alex Beaupain. Le compositeur français a sorti en 2011 un album solo réussi (Pourquoi battait mon coeur), mais surtout la magnifique BO du dernier film de Christophe Honoré. Chantées par Catherine Deneuve, Chiara Mastroianni, Ludivine Sagnier, Paul Schneider ou Louis Garrel, ces compositions, entre chanson et clin d'oeil à la pop anglaise, creusent avec bonheur et mélancolie les aléas de l'amour et du temps qui passe. Un disque à la fois léger, pétillant et bouleversant. Rayon BO, une mention spéciale également au travail de Benjamin Biolay pour le film Pourquoi tu pleures ?. Presque tout aussi réussi.
43 - Blood Orange :
Coastal Grooves
Test Icicles, Lightspeed Champion, Blood Orange... Le talentueux Devonté Hynes change de nom ou de formation comme de chemises mais son talent reste lui immense. La preuve encore avec ce Coastal Grooves sorti donc sous une toute nouvelle identité. Lorgnant avec allégresse vers des sonorités orientales et synthétiques très années 80, ces onze morceaux bénéficient d'un travail d'orfèvre au niveau des mélodies. Le chanteur impose ainsi un groove particulier avec très peu de choses. Le résultat est plus que séduisant.
44 - Noel Gallager :
Noel Gallagher's
High Flying Birds
Dans la bataille post-Oasis qui oppose les deux frères Gallagher, pour nous l'avantage va clairement à Noel. Si l'album de Beady Eye contient deux ou trois morceaux parfaitement accrocheurs ("The Roller", "For Anyone"...), ces High Flying Birds brillent tout du long d'un classicisme tout sauf ennuyeux. Beaux arrangements de cordes, refrains à reprendre en choeurs... Noel Gallagher n'a rien perdu de sa plume, délaissant de plus en plus les Beatles pour les Kinks. On ne perd pas forcément au change.
45 - Emika : Emika
Une de nos toutes dernières découvertes de l'année. Cette Anglaise d'origine tchèque installée à Berlin propose une musique électronique aux rythmes lents et langoureux proche du dubstep ou du trip-hop. Il est donc avant tout question sur ce premier album éponyme sorti sur le prestigieux label Ninja Tune d'atmosphères sombres et sensuelles, presque évanescentes ("Hit me where you want it and I'll take the blame/Hit me if you think that it will help the pain"). Un disque nocturne donc construit comme une longue rêverie adaptée au dancefloor.