Bored to Death – Saison 3

On avait laissé Jonathan Ames (Jason Schwartzman – mais aussi, pour rappel, le vrai nom du créateur de la série.. hem..), écrivain de polar et aspirant détective, sur une deuxième saison mitigée, toujours aussi séduisante mais bien moins entretenue. La troisième année se devait donc de relever l’ensemble, ce qui est fait. Le charme opère de nouveau.

BORED TO DEATH, c’est un New York moderne mais avec une touche de rétro. Le héros se veut détective privé à l’ancienne, long manteau et regard en biais, pour affaire de mœurs et autres mystères entre Manhattan et Brooklyn. Ses camarades, ex-éditeur et nouvellement restaurateur végétarien, ou le créateur de comics flippé et papa biologique d’un enfant qui n’est pas le sien, sont autant de portraits haut en couleurs qui ne cessent de prendre de l’ampleur. La vie de Jonathan n’est donc pas facile (bien que soignée très facilement par l’absorption de quelconque drogue douce, ou vin français), et cette troisième saison est un moteur à elle-seul pour l’emmener dans des aventures trépidantes. Bien plus régulier que précédemment, nous suivons Jonathan et comparses dans plusieurs mini enquêtes, bien mieux étoffées par d’autres storylines plus complètes sur la saison entière (le mariage de la fille de George, …). De quoi trouver son contentement facilement…

BORED TO DEATH reprend donc un peu de rythme, tout en conservant son anachronisme ponctuel. Que ce soit Ted Danson traversant la brume en Don Quichotte, ou Zach Galifianakis en super-héros (avec sa bande), la série ne manque pas de piquant. On suit donc les aléas de ce trio dantesque en plein New York, ce que ne renierait pas un Woody Allen en pleine ascension ubuesque. Un vrai petit plaisir d’automne (8 épisodes) qui se déguste rapidement, et dont on demanderait bien une nouvelle tournée.