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L'absurde intelligemment grinçant de Sébastien Thiéry...

Publié le 17 décembre 2011 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

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Deux ans après le succès de "Qui est Monsieur Schmitt ?", Sébastien Thiéry offre une nouvelle fois un rôle sur mesure à  Richard Berry qui signe la mise en scène de cette pièce traitant des dégats potentiels provoqués par la routine au sein du couple. Efficace, souvent drôle, bien qu'inégale dans sa construction. 

Pour la première fois (ce n'était pas le cas dans "Cochons d'Inde" ou "M. Schmitt"), l'auteur s'appuie sur les situations absurdes et  cette folie acide qui font sa marque de fabrique pour aller au bout d'un propos  et livrer plus qu'une simple farce qui aurait pu tourner court. Même si celui-ci est basique (de l'importance d'entretenir la flamme de l'amour...), il donne du poids aux scènes de comédie et inversement.  D'autant que si le fond est sans surprise, la forme s'avère savoureuse. Touchons deux mots de l'argument...

Marié depuis neuf ans à Nathalie (Françoise Brion), Alain (Richard Berry) voit celle-ci vieillir sept fois plus vite que lui. A trente-cinq ans, elle en paraît quatre vingts. La vie à deux devient alors difficile (il lui propose de l'installer dans une maison de retraite), quant à la vie intime elle est inexistante... Alain décide donc de  quitter Nathalie sans toutefois porter la responsabilité de la séparation et fait lâchement appel à l'un de ses employés (Jonathan Lambert) qu'il rémunère pour la séduire et l'en débarrasser. Il semblerait pourtant que l'employé en question ne voit pas tout à fait Nathalie comme une vieillarde... Le temps aurait-il fait du mal à l'histoire d'amour de ces deux là ?

Le démarrage est lent, très lent. Pourtant la pièce est courte. Très courte (moins de 90 minutes). Tout le talent, la technique et l'abattage de Richard Berry se révèlent nécessaires pour sauver  une exposition beaucoup trop longue. L'acteur tire d'ailleurs l'ensemble de la distribution, un peu légère, vers le haut. Fort heureusement la loufoquerie de Sébastien Thiéry reprend vite le dessus. Répliques irrésistibles  (il faut entendre Françoise Brion parler crûment de sexe à un Richard Berry horrifié !), personnages improbables (on ne peut trop en dire, mais Jonathan Lambert trouve ici un texte servant à merveille sa folie naturelle), retournements de situations habilement dégotés pour mener l'intrigue vers une fin véritablement très élégante... Au final ce moment de théâtre, sans être inoubliable, est plutôt  réussi.

Avec aussi Pascale Louange et Anna Gaylor.

Au théâtre des Variétés. Au moins jusqu'en mars.

Pour réserver des places, cliquez ci-contre : 

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