genre: thriller (interdit aux - 12 ans)année: 2011
durée: 1h40
l'histoire:L'écrivain David Summers et sa femme Amy aménagent dans la ville natale de cette dernière dans le Sud profond des Etats-Unis. Dès leur arrivée, on leur fait comprendre qu'ils ne sont pas les bienvenus
la critique d'Alice In Oliver:
On pouvait légitimement se demander quel était l'intérêt de réaliser un remake de Straw Dogs, le thriller nihiliste, violent et sans concession de Sam Peckinpah. Pour plusieurs raisons. Premièrement, l'oeuvre originale reste assez méconnue du grand public. Certes, avec les années, Straw Dogs a gagné ses galons de film culte, mais surtout auprès des cinéphiles. Faites un sondage autour de vous pour savoir qui connaît Les Chiens de Paille: peu de chance que le succès soit forcément au rendez-vous...
Ensuite, le film de Sam Peckinpah restait un thriller unique et violent, réalisé par un cinéaste inspiré. Plus que jamais, l'oeuvre originale proposait une véritable réflexion sur la nature humaine. A partir de là, une nouvelle question se pose: que peut apporter de plus et/ou de nouveau un remake ?
Réponse: pas grand chose... Mais ne l'oublions pas, en ces temps de disette, Hollywood a abandonné les scénarios constructifs et inventifs.
Preuve en est avec ce thriller avarié et sans aucune idée. Pour s'en convaincre, il suffit de prendre l'affiche de cette nouvelle version, qui n'est qu'un copié-collé du film original, à la seule différence que c'est James Marsden qui porte les lunettes cassées à la place de Dustin Hoffman. Aucune surprise non plus au niveau du scénario.
Chiens de Paille suit les traces de son modèle. Attention, SPOILERS !
David Summers (James Marsden) et sa petite amie, Amy (Kate Bosworth) viennent d'emménager dans une maison isolée dans un coin reculé du Texas.
Dès leur arrivée, les habitants de la communauté leur font comprendre qu'ils ne sont pas les bienvenus. Le jeune couple, beau et riche, suscite rapidement les hostilités. Et la beauté d'Amy ne laisse pas indifférents les ouvriers du coin.
A partir de ces différents éléments, la tension monte peu à peu en puissance mais sans jamais effectuer de liens logiques.
En résumé, le nouveau réalisateur, un certain Rod Lurie, n'est pas Sam Peckinpah. Même chose pour les acteurs.
Non pas que James Marsden soit foncièrement mauvais, mais le pauvre bougre a toutes les peines du monde à faire oublier Dustin Hoffman.
Seul Dominic Purcell, en idiot du village, tire son épingle du jeu. Mais bon, c'est insuffisant pour sauver ce remake de ce qu'il est: un produit hollywoodien et donc, très éloigné de la qualité du film original.
Pour le reste, Chiens de Paille n'innove quasiment jamais et reprend les mêmes éléments que son modèle: la séquence du viol, l'attardé mental attiré par une minette de 15 ans, le chat pendu et j'en passe.
Malheureusement, ce remake ne possède jamais la force et la brutalité de la version de 1971. Le propos est trop caricatural, se résumant à une confrontation entre des culs terreux et un couple de bobos richissimes.
Note: 03/20
Note naveteuse: 16/20
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