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Génocide arménien : tensions entre la France et la Turquie

Publié le 18 décembre 2011 par Edelit @TransacEDHEC

Recep Tayyip Erdogan, le premier ministre turc a écrit à Nicolas Sarkozy, le prévenant que des « dommages irréparables » seraient causés si le projet de loi réprimant la négation du génocide arménien de 1915 venait à être adopté. Il a ajouté que « cette proposition de loi vise directement la république turque, le peuple turc et la communauté turque vivant en France, et est considérée comme (un acte) hostile ». Les politiciens turcs attribuent cette position à la volonté du gouvernement de récupérer les voix des Français d’origine arménienne pour les élections présidentielles de 2012.

Ankara a toujours nié que le massacre de centaines de milliers d’Arméniens entre avril 1915 et juillet 1916 constituait un génocide. La Turquie mennace d’arrêter tout projets communs et visites officielles avec la France en cas d’adoption de cette loi qui permettrait de punir la contestation du génocide arménien par un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

Les relations entre Nicolas Sarkozy et Recep Erdogan sont extrêmement tendues notamment à cause de la forte opposition du président français par rapport à l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne. Ce dernier a d’ailleurs récemment expliqué que « l’Union européenne, c’est d’abord pour le continent européen. A ma connaissance, nos amis turcs, grande puissance, grande nation, sont essentiellement en Asie mineure » lors d’une interview pour le quotidien Le Monde.
Concernant le projet de loi, des propositions similaires avaient déjà été votées par l’Assemblée nationale mais n’avaient pas été approuvées par le Sénat. L’Assemblée nationale examinera cette nouvelle proposition le 22 décembre.

G.B.


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