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Comme ça

Publié le 18 décembre 2011 par Powwow
Une louche de pensées et d'impressions inutiles et probablement superflues.
Je ne sais pas si ça vous servira, je ne sais pas si ça me servira, en tous cas ça vous fait un truc à lire, depuis le temps que vous réclamez bordel. Putain j'ai mal au dos, attends deux minutes, faut que je me cale correctement.
J'ai rien compris du tout. De ce qu'il s'est passé cette année.
Toute en glissades, en dérapages successifs, couleur caca d'oie, cette année j'ai été le Candéloro du dérapage caca d'oie, et haut la main encore. 9.7, 9.9, 9.8, 9.6, le jury est unanime. Soyons positif, j'ai réussi le pire, ou presque.
Je veux pas mourir, jamais de toute la vie.
C'est trop tôt merde, pourtant c'était pas loin cette fois, de l'avis de pas mal de médecins je suis une sorte de miraculé. Mais faut pas écouter tous les médecins, il y a des pervers qui ne pensent qu'à te fourrer des suppos. J'ai flippé méchamment je l'avoue. Je me suis levé, je suis tombé, douleur thoracique, douleur partout, envie de gerber, je suis assailli d'hallucinations visuelles en tous genres même pas jolies du tout, je me sens déjà ailleurs, je comprends que c'est grave, et en même temps d'être fracassé par la douleur, il y a au fond, autour, quelque part, partout, un sentiment d'apaisement, de présence, de bien-être carrément, comme si je commençais à déconnecter l'esprit du corps, on a presque envie de se laisser aller, puis je me dis "ah non merde, pas aujourd'hui, c'est pas possible".
Là tout de suite, j'ai le tonus du légume cuit, abruti de médocs, quinze kilos en moins (pour le régime, je recommande fortement la dissection aortique, Dukan peut aller se rhabiller ce fumiste), je me sens usé, fatigué, j'espère que je vais me remettre, parfois j'en doute, j'ai des hauts, beaucoup de bas, des raisons de me réjouir, des raisons de m'inquiéter, pour tout dire je suis en plein doute. 
Beaucoup de questions m'assaillent (comme le peuple éponyme), trop de questions, je gamberge trop, je crois que c'est un défaut, pourquoi je me relaxe pas putain, à me détendre, à penser à rien, si le corps va pas bien, l'esprit est en surchauffe, je voudrais un peu de rééquilibrage, y  a un bug dans l'operating system ou quoi bordel? Je comprends pas ces amplitudes, le différentiel énorme entre l'esprit et le corps, j'ai l'impression d'être un esprit vivace dans une carcasse usée, c'est vrai que j'ai fait pas mal d'excès en tous genres, mais quand même putain, j'ai l'impression d'avoir trente ans de plus.
Le truc qui me fait gamberger (que je vous essplique) c'est le cheminement des évènements. Ma mère meurt brutalement pour des raisons qui n'auraient jamais dû se passer, j'encaisse mal le choc, un mois plus tard j'atterris à l'hosto une première fois pour une fibrillation auriculaire paroxystique (cherchez vous-mêmes), je reste une semaine en soins intensifs puis je passe en cardio normale puis je sors. Je rentre chez moi, le soir-même, ma fille part à l'hôpital pour accoucher d'un beau garçon, on est heureux, une vie est partie, une vie arrive, c'est la vie. Un mois plus tard, je réchappe de la dissection sur le fil du rasoir. Statistiquement, et concrètement, j'aurais dû mourir aussi.
Pis non. Paf.
À quoi ça rime tout ça? C'est quoi le message? Parce qu'évidemment, je ne me satisfais pas de l'explication rationnelle qui me dirait que ce ne sont que des coïncidences (évidemment), je vois des liens, je vois un fil, je vois des choses qui nous sont supérieures et invisibles, je sens des guides, des obstacles, des moments-clés, comme une énigme à découvrir, je me sens avoir une bonne étoile tout de même (comme on dit), je me sens non pas surveillé mais parfois appuyé, parfois soutenu, là je me suis senti sauvé, in extremis, par je ne sais qui, je ne sais quoi, mais je voudrais comprendre. Putain je donnerais tout pour comprendre.
Je veux pas mourir.
Je ne me suis pas accompli encore.
Il me reste des trucs importants à faire, je veux les faire, je veux découvrir, je veux comprendre, avant de partir, j'y ai droit merde, je demande solennellement à ce qu'on me foute la paix un certain temps, là-haut, autour ou ailleurs. Laissez-moi souffler, laissez-moi voir, laissez-moi vivre, laissez-moi tranquille.
Y a des choses à comprendre je veux bien, mais y a des façons de faire tout de même.
Faudrait arrêter de me secouer comme ça, sinon pépère y va se fâcher.
Nan mais putain quoi.

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