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[Sortie DVD] 07/12 Smash his camera

Par Gicquel

Dans la rue,  tous les coups sont permis ; c’est du moins l’avis de Ron Galella, le roi des paparazzi à qui Léon Gast consacre ce documentaire, qui n’a rien d’anecdotique.On le voit très peu en action, si ce n’est pas le truchement de quelques rares archives, vidéo et photos, au temps où l’homme avait des jambes. Aujourd’hui en retrait dans sa somptueuse demeure il peut contempler les milliers de photos accrochées à ses murs. Et celles de ses salles d’archives, impressionnantes.

Ses collègues ou relations professionnelles en parlent avec le tranchant du couperet qu’il utilise lui-même «  le photographe qui vous tape sur les nerfs » pour les uns, un pourri, un raté…  « Un homme charmant et délicat » pense une journaliste.

[Sortie DVD] 07/12 Smash his camera

Les avis partagés reflètent la personnalité d’un homme imprévisible,  que rien n’arrête, et surtout pas la vie privée de ses cibles qu’il poursuit sans relâche. Son obsession, Jackie Kennedy, qu’il accuse, c’est un comble, de harcèlement… pour avoir ordonné à ses gardes du corps de briser son appareil. La first lady lui rendra cette politesse devant les tribunaux, mais bizarrement le documentaire ne dit pas qui eut gain de cause.

Avec Marlon Brando, il perd cinq dents. L’altercation donne lieu à une émission de TV au cours de laquelle les spectateurs doivent voter pour savoir qui avait raison ! Si vous demandez à l’intéressé, le doute n’est pas de mise. « Il envisage l’œuvre de sa vie comme virtuose, éthique et héroïque, et ne se soucie absolument pas de ce qu’en pensera le reste du monde » estime le réalisateur.  « Il croit fermement qu’il doit user de son droit constitutionnel et qu’il a une obligation morale en tant qu’artiste reconnu de persévérer dans  la photo de célébrités, sans compromis et selon ses propres règles, pas les leurs.»

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Plusieurs personnalités (mais jamais de stars ou victimes du photographe) débattent alors sur l’attitude des paparazzi, sur  le droit à l’image et autre entorse à la vie privée. Le premier amendement de la constitution américaine servant souvent d’alibi à la liberté de l’artiste. Ron Galella se présente ainsi, un artiste qui devient la  hantise des célébrités qui doublent leur protection à son approche.

Un artiste qui fait peur, c’est quand même rare.

  • Les suppléments

La galerie photo, évidemment, il ne faut pas la manquer

Des scènes coupées

Dont, celle sur Brad Pitt est marrante (un ratage pour le photographe).
La collection Andy Warhol : quelques photos et des anecdotes.


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