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Une maison de pompéi au musée maillol

Publié le 19 décembre 2011 par Abelcarballinho @FrancofoliesFLE

 


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En reconstituant une maison pompéienne, le musée Maillol nous convie à partager le quotidien des habitants de cette cité romaine, figée dans la lave il y a 2000 ans



UNE MAISON DE POMPÉI AU MUSÉE MAILLOL
Dionysos trônant, 50-79 après J-C (Copyright: So printendenza speciale per i Beni Archeologici di Napoli e Pompei/ Fotografica Foglia)

Nous sommes en août 79 près de Naples. Dans quelques heures, l’éruption du Vésuve va ensevelir la cité de Pompéi et l’inscrire à tout jamais dans l’Histoire. L’exposition du musée Maillol a choisi de nous faire pénétrer dans l’une des fameuses domus pompeiana (maison pompéienne) au temps où il faisait bon vivre dans la cité. "Car, si les monuments publics de l’Empire romain étaient bien connus, les maisons l’étaient beaucoup moins", explique Antonio Varone, commissaire de l’exposition. Et pour cause, au fil du temps, les villas ont presque toutes disparu, à l’exception de celles ensevelies par la colère du volcan. Parmi les 200 objets présentés, certains ont été mis au jour dès les premières fouilles, au XVIIIe siècle.
UNE MAISON DE POMPÉI AU MUSÉE MAILLOL
Coffre fort en bois, revêtu de bandeaux de fer à décors en bronze (Copyright: So printendenza speciale per i Beni Archeologici di Napoli e Pompei/ Fotografica Foglia)

Un témoignage exceptionnel sur la vie quotidienne
A peine entré, le visiteur découvre donc successivement les différentes pièces. L’atrium, où le maître des lieux accueillait ses hôtes, dévoile les symboles du prestige de la famille : le coffre-fort, le portrait des ancêtres... Dans la salle des banquets (le triclinium), on apprend que les Romains mangeaient allongés sur des lits bas, tandis que la cuisine (la culina) raconte leur goût pour le vin crétois et le curieux garum, une sauce à base de poisson séché. Ici, l’art est partout : scènes mythologiques, natures mortes, animaux. Sur les murs, les fresques éblouissent par la vivacité des couleurs et la complexité des perspectives. Il faudra en effet attendre la Renaissance italienne pour retrouver de telles prouesses techniques. 

UNE MAISON DE POMPÉI AU MUSÉE MAILLOL
Mur du Triclinium de la villa de Carmiano, Période Flavienne (Copyright: So printendenza speciale per i Beni Archeologici di Napoli e Pompei/ Fotografica Foglia)


Une étonnante modernité

A l’étage, ce sont les objets de la vie quotidienne qui interpellent par leur extrême raffinement : moule à gâteaux, louche, réchaud et même une baignoire en bronze pour les familles les plus aisées. Le luxe côtoie la terre cuite comme l’attestent de nombreuses pièces en argent parfois rehaussées d’une pointe de cuivre. Mais surtout, face à ces assiettes, ces pichets, ces tasses, on ressent une étrange familiarité. Quand on sait en plus que la villa pompéienne possédait ses robinets, son eau courante, son chauffage central et son tout-à-l’égout, on ne peut qu’avoir un instant l’illusion d’y habiter. Seules les silhouettes moulées de deux corps humains et d’un chien tentant de fuir la catastrophe viennent troubler cette douceur de vivre…  
 

Musée Maillol, 61, rue de Grenelle, 75007 Paris
Jusqu’au 12 février
Ouvert tous les jours de 10h30 à 19h
Nocturne le vendredi jusqu’à 21h30

source :   Sophie Djouder (www.lepetitjournal.com)



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