Le COD (Cash On delivery) est certainement la clé du développement promis du commerce en ligne en Inde. Le nombre de clients sur internet a augmenté de 75,6% en 2011, les sites hors voyage ont progressé de 123%, grâce aux 65 millions utilisateurs en croissance constante.
Malgré cela le business généré n’atteint pas les niveaux connus aux USA ou en Angleterre, alors que les produits proposés complètent bien les circuits de distribution où ils ne sont pas disponibles. Le frein principal demeure la méfiance du consommateur Indien qui a besoin de voir et toucher la marchandise.
La confiance est mise à rude épreuve dans ces transactions et le paiement en ligne n’est pas pour arranger les choses.
C’est donc naturellement que s’est imposé le modèle de paiement à la livraison. Il est ainsi possible d’atteindre un public qui ne se limite pas aux possesseurs de cartes de débit ou de crédit.
Les grands du secteur comme Flipkart, HomeShop 18, Letsbuy.com adoptent sans réserve la méthode qui séduit les clients qui l’utilisent à 40-60% même s’ils disposent d’une carte de paiement.
Nipun Arora, Directeur et co-fondateur de Nine North retail commente ainsi : « Le consommateur Indien se sent plus sécurisé d’acheter des produits en payant en liquide, plus que par carte. Quand bien même ils ont une carte de crédit ou de débit, ils préfèrent effectuer leur première transaction en liquide pour s’assurer de la fiabilité de la société. La majorité des jeunes dépendent de l’argent de poche et donc le paiement à la livraison leur permet d’utiliser le liquide en excédent. Le modèle paiement à la livraison permet de conserver le toucher et sentir, qui est un des composants essentiels de l’acte d’achat. »
Flipkart qui croit à un rythme de 100% chaque trimestre a maintenant 60% de ses commandes en paiement à la livraison.
Le revers de la médaille du modèle oblige les sociétés à tirer sur leur BFR. Beaucoup de clients changent d’avis et renvoient les produits. Il en résulte un délai plus important pour l’encaissement des commandes induit par les délais de livraison.
Rien qui ne rebute les investisseurs en tous cas puisque les sociétés du e-commerce ont attiré plus de 200 millions de dollars depuis janvier.