La Bella Gente, les gens bien de Ivano De Matteo (Drame, immigration, 2011)

Suzanna et Alfredo, un couple de quinquagénaires, recueillent dans leur villa de vacances une jeune prostituée ukrainienne qui s'est faite violenter. Ils lui promettent de lui venir en aide, mais la présence de la jeune fille n'est pas sans poser de problèmes, remuant les convictions d'individus qui semblaient pourtant résister à toutes les épreuves.
La jalousie est un sentiment puissant capable d'ébranler les idées progressistes des plus convaincues. Suzanna, qui est pourtant une psychologue habituée à rencontrer des femmes dans des situations aussi difficiles que la jeune immigrée, met en doute ses propres conceptions de la vie, influencée par le milieu bourgeois bourré de préjugés, dans lequel elle évolue. On peut citer le voisin de vacances et ami du couple, un beauf capitaliste (pléonasme ?) par excellence qui débite des inepties plus qu'à son tour ou encore la belle-fille, infâme jolie petite bourgeoise pleine d'idées reçues, préférant se méfier de Nadja plutôt que de comprendre ce qu'elle a pu vivre.
Dans cette histoire, Nadja va vivre de bons moments, évoluant dans un milieu stable et bobo. Mais l'inconstance des personnes lui portant secours avec leurs pléiades de promesses ne va-t-elle pas lui nuire ?