Magazine

Prêt au départ

Publié le 29 février 2008 par Aqeron

Salut à vous qui atterrissez ici.
C’est sur cette page que je compte vous conter mes p’tites histoires qui j’espère animeront la vie californienne qui m’attend d’ici moins d’une semaine maintenant.
Ca y’est, désormais tout est fixé et assuré, le départ sera mercredi 23 janvier à 12h50 de l’aéroport Charles de Gaulle. Arrivée prévue à San Francisco à 19h36 après une escale d’1h30 à Chicago. Pour rejoindre Merced, il me faudra attendre le lendemain matin afin de prendre le train. Normalement en voiture il faut près de 2h pour faire San francisco-Merced, en train c’est un peu plus de 3h, de quoi regretter la SNCF qui quoiqu’on en dise m’a permis d’effectuer quasiment tous mes voyages français en train sans jamais vraiment de retard, et surtout de manière rapide.

9 mois que je suis rentré en France maintenant. 9 mois qui sont passés comme une flèche dans les activités, mais qui me donnent l’impression de longues années quand aux souvenirs forgés depuis. Il y a un an, j’étais encore à DDU puis en Tasmanie, et pourtant, il me semble avoir quitter ces splendides terres il y a des années déjà…
9 mois. Quand j’y repense, ils ont été bien occupés. Le stage de fin d’hivernage au LGGE pendant 2 mois puis 6 mois de CDD dans le labo m’ont permis de progresser dans le domaine des analyses chimiques et de la glaciologie, tout en trouvant un PhD et de passer les exams et étapes nécessaires à son obtention. Premiers mercis à tous ceux qui y ont joué un rôle (Susie & Michel, Martine, Bruno, Markus, et bien d’autres). Et pour le temps libre, c’était week end avec les amis ou concrétisation de projets: bouquin artisanal, site web, diapo photo (cf. Partie Antarctique)… ou repos ou randos mais si peu malheureusement.
9 mois enfin, c’est aussi un temps suffisant pour se refaire ou reprendre une vie. Retrouver ou rencontrer des personnes et des lieux, les intégrer à notre quotidien ou à notre proximité, reprendre des habitudes. Bref c’est un temps suffisant pour passer du nomadisme au sédentarisme.

Cette dernière remarque est sans nul doute la raison principale de ma promesse faite au retour: celle de ne pas rester plus d’un an en France avant de redécoller. Et puis pour être franc, plus les jours passent et plus la faune et les paysages de Dumont D’Urville me manquent. Une certaine nostalgie s’installe. Il faut donc aller de l’avant, et pour cela, partir ailleurs vers d’autres découvertes constitue l’un des meilleurs remèdes, non?
De plus, il s’ajoute également une certaine addiction au stress qui survient avant un grand départ vers l’inconnu, un stress ressenti pour la dernière fois sur l’Astrolabe lors de notre arrivée à Hobart alors que je prenais conscience de la solitude et de l’autonomie qui allait m’attendre pendant près de 2 mois en Tasmanie. De le ressentir à nouveau aujourd’hui est un bon signe, et fait beaucoup de bien, évidemment!
Cependant cette fois, d’autres stresses se sont introduits grâce aux formalités administratives. Cela fait pourtant depuis mi-juillet que je suis retenu sur la thèse, mais même avec 6 mois d’avance, ce fut juste! Tout d’abord il a fallu passer avec très peu de préparation le TOEFL et le GRE, 2 examens indispensables pour être accepté dans une université américaine en tant que “graduate student”. Ensuite est venue l’étape de réunification de documents: diplômes, preuves de fonds nécessaires, envois et réceptions de papiers importants… pour arriver à l’étape finale du rendez-vous à l’ambassade des Etats-Unis à Paris pour obtenir le visa américain. Un visa finalement obtenu hier, après plusieurs heures d’angoisse (il faut dire que ce tardif rendez-vous m’avait déjà obligé à annuler mon premier vol, et m’oblige à arriver à Merced avec quelques jours de retard par rapport au début des cours).
Voilà, me voici libre de résider aux States jusqu’en 2013. De quoi largement terminer le PhD qui j’espère ne durera pas plus que 4 ans.

Et après? Je trouve qu’un point d’interrogation vaut toutes les réponses.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Aqeron Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte