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DES VENTS CONTRAIRES, film de Jalil LESPERT

Par Geybuss

DES VENTS CONTRAIRES, film de Jalil LESPERT

Synopsis : 

La vie de Paul bascule le jour où sa femme Sarah disparaît subitement. Après une année de recherches infructueuses, Paul est un homme brisé, rongé par le doute et la culpabilité. Sa dernière chance est peut être de tout reprendre à zéro : déménager avec ses 2 enfants à Saint-Malo, la ville où il a grandit. Mais des rencontres inattendues vont donner à ce nouveau départ une tournure qu’il n’imaginait pas.

Avec : Benoit Magimel, Isabelle Carré, Antoine Duléry, Hugo Fernandez, Cassiopée Mayance, Audrey Tautou.

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Mon humble avis :Ce film est "l'adaptation libre" du roman éponyme du romancier malouin Olivier Adam, qui a lui même participé à l'élaboration du scénario et a assisté en partie au tournage du film...

Ce qui, je pense, n'est pas étranger au fait que l'on retrouve bien le livre sur l'écran. Enfin un  film qui ne trahit pas le roman d'origine ! Certes, tout n'y est pas exactement pareil, certains personnages ont même étés supprimés, ce qui est sans doute nécessaire pour, dans un film, s'attacher à l'essentiel d'un roman. Ayant dévoré le livre il y a quelques années, je connaissais donc déjà l'histoire... et la fin. Et dans ma tête, des souvenirs, un ressenti, une atmosphère. Celle ci est peut -être un peu moins "lourde" que dans le livre mais tout aussi prenante, bouleversante, poignante. Pas un bruit dans la salle de cinéma. Et les acteurs ne sont pas innocents dans la réussite du film. Benoit Magimel, en pudeur, retenue et souffrance. Il tient là un grand rôle qui fera date dans sa carrière. On sent l'homme blessé maintenu en vie par /pour ses enfants. Les deux enfants jouent à merveille, avec un naturel bluffant. Le jeune Hugo Fernandez est d'ailleurs celui qui apporte l'instant émotionnel le plus fort, celui où, suivant votre nature, votre gorge se noue douleureusement ou vos larmes coulent quoique vous fassiez. Antoine Dulery est touchant en homme dévoué, qui est quelque part passé à côté de sa vie, et d'une vie qui le prive d'enfant. Ramzy est quasi méconnaissable. Isabelle Carré apporte calme et droiture.

Enfin, le parti pris du réalisateur : celui de faire un film sans frou frou, avec beaucoup de silence, de regards, de sobriété. Et les non dits aussi, entre les personnages, les non dits réalistes de la vie où l'on se tait pour ne pas s'épancher et ne pas craquer, parce que dire serait trop long et avouer éventuellement que l'on ne s'en sort pas : "Ca va? - "Oui ça va". - "Et les enfants" ? - "ca va aussi".

Ce film est sincère, et fidèle à l'univers de l'auteur.

Et puis, et puis petite cerise sur le gâteau pour une fille du coin... Le film est entièrement tourné sur Saint Malo mais surtout sur Saint Lunaire, village proche de Dinard (et de St Malo par extension), où vit ma mère. Aussi quel plaisir de reconnaître chaque lieu de prise de vue ou presque, les maisons, les rues, les plages, les écoles, les restaurants, les places où l'on se stationne les jours d'affluence... Et vraiment, j'habite une belle région !


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