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En France, les étrangers font la queue la nuit devant les Préfecture

Par Plumesolidaire

carton rouge

Source : Libération - Le 30 novembre

Résumé

Les étrangers en situation régulière sont contraints, dans certains départements, de faire la queue une partie de la nuit pour renouveler leur titre de séjour. Et la situation ne cesse d'empirer.

Accéder au guichet de la préfecture en charge de l'accueil des étrangers est devenu un parcours du combattant. Arriver tôt ne suffit plus, il faut parfois passer la nuit dehors dans le froid pour espérer accéder au guichet le matin, sans même être certain d'être reçu et encore moins d'obtenir une réponse à ses questions.

Dans le Calvados, «Les gens font la queue dès deux heures du matin, parfois avec des bébés, c'est insupportable.»


Voici trois éléments d'explication, directement inspirés des associations qui accompagnent les étrangers dans leurs démarches :

1) Les guichets des préfectures de moins en moins ouverts ;

2) L’excès de zèle dans l'examen des dossiers ;

3) De récépissés en récépissés : on ne parle même plus des cartes de résident, valables dix ans, qui sont en chute libre. On est passé de 31.000 cartes délivrées en 2005 à 18.000 en 2009, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur (lire ici en pdf, page 57).

En pratique, donc, le titre de séjour d'un an est la règle. A chaque demande de renouvellement, les demandeurs sont obligés de s'acquitter d'une taxe, fixée à 110 euros. Autre problème, entre le moment où la préfecture donne son accord et le jour où la personne l'a entre les mains, il peut se passer trois, six, neuf mois, durant lesquels elle est condamnée à enchaîner les récépissés de trois mois. Cela explique aussi en partie l'allongement des files d'attente devant les préfectures. «Au final, assure Stéphane Maugendre, certains reçoivent la carte juste avant qu'elle soit périmée !»


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