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International . Turquie – France . Recep Tayyip Erdogan / Nicolas Sarkozy

Publié le 26 décembre 2011 par Flash-News

Un tour du monde qui interroge.

Politique Internationale

Turquie – France

Alors que Nicolas Sarkozy organisait un dîner avec des catholiques à l’Elysée, la Turquie et son premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, ressentent avec la proposition de loi sur la négation des génocides ( arménien ou autres), comme une attaque attisant islamophobie et turcophobie.

Dans le quotidien Radikal, on peut lire :

La France mondialement connue pour la révolution de 1789 a pris une décision qui piétine le principe de liberté d'expression.

Nicolas Sarkozy :

Je respecte les convictions de nos amis turcs, c'est un grand pays, une grande civilisation, ils doivent respecter les nôtres.

Alain Juppé, se démarque du président et du vote avec justesse et lucidité :

Je pense que cette initiative (la proposition à l’Assemblée Nationale) n'était pas opportune.

Ankara a rappelé son ambassadeur, et, annule toutes les rencontres politiques, économiques et militaires prévues avec la France. De même, elle annule l'autorisation qui était faite aux avions de chasse et aux bâtiments de guerre de l'armée française d'atterrir ou d'accoster en Turquie.

Le ministre des affaires étrangères arménien, Edouard Nalbandian a lui réagit positivement :

J’exprime ma gratitude aux plus hautes autorités de la France, à l'Assemblée nationale et au peuple français.

Le président Sarkozy, le parlement, mettent à bas la politique étrangère qui avait réussi avec la Libye, à redorer le blason français après avoir raté le « printemps arabe ».

La Turquie, est un pays majeur au carrefour des axes Russie – Méditerranée - Balkans - Moyen-Orient – Occident, et cette démarche est une bévue quand on sait la sensibilité actuelle de la région avec l’Iran, l’Irak, la Syrie.

Le député UMP Michel Diefenbacher a fait remarquer :

Que dirions-nous, nous Français, si un autre pays venait nous dire ce qu'il faut penser du massacre des Vendéens sous la Convention et nous menacer de sanctions si nous pensions autrement ?

En effet, en soulevant devant les représentants de notre pays, le génocide perpétré, non par la République Turc actuelle, mais par l’Empire Ottoman, il faudrait aussi mettre à jour notre passé, et celui de « tous » les pays qui depuis des siècles ne sont pas blancs comme neige.

Entre Nicolas Sarkozy et le premier ministre turc, ça n’a jamais été une love story, le président français étant opposé à l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne, et n’ayant effectué qu’un séjour de 5 heures, sous le titre de président du G20 dans le pays depuis son élection.

Alors, les beaux mots, ne peuvent panser des blessures, n’aurait-il pas été plus subtil, de demander à la Turquie pour une étude de son entrée dans l’UE, de normaliser ses relations avec Chypre et avec l’Arménie, plutôt que de jeter de l’huile sur le feu.

La loi ne fait l’histoire, sauf dans des passés non glorieux.

L’histoire, se fait par les historiens, et par les pays concernés – entre eux -.

Crédit photo DR


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