Vous avez du feu?

Je viens de finir le recueil des excellentes chroniques de Simon Leys, celles-ci sont parues entre 2005 et 2006 dans le Magazine Littéraire et son réunies dans le livre : Le bonheur des petits poissons, lettres des antipodes. Tant d’intelligence et de pertinence sont un véritable régal pour l’esprit. Dans certaines de ses chroniques Monsieur Leys prend la défense des nouveaux parias des temps modernes : les fumeurs. De nos jours, ceux-ci sont traqués, bannis, cloués aux piloris, accusés de tuer les serveurs dans les restaurants, d’étouffer leurs collègues et autres crimes abominables.

Pourtant le tabac est dénoncé depuis longtemps… la phrase suivante citée par Leys dans son livre a sûrement été prononcée dans les années trente déjà : « Le tabac est pour l’homme un poison des plus dangereux ». Ah … mais qui est donc ce visionnaire tellement en avance sur son temps? Et bien il s’agit d’ Adolf Hitler. Cela fait froid dans le dos n’est ce pas ?

Comme le relève Leys, le tabac a marqué de son empreinte l’art ; la peinture, la littérature, le cinéma aussi. La parfumerie n’est pas en reste; c’est pour honorer les garçonnes que Daltroff crée en 1919 Tabac Blond, certainement un des parfums les plus fascinants de tous les temps. Je vous en parlerai bientôt d’ailleurs parce qu’il fait partie de mes préférés. En attendant, je vous laisse lire chez Heather du blog « Memory and Desire » deux billets sur la cigarette (clic) (clic) et ses représentations dans l’art, la poésie et la parfumerie.
Ah, j’en oublie ce qui m’a donné envie d’écrire sur la cigarette aujourd’hui ; maintenant qu’il est interdit de fumer en discothèque les gens sont incommodés par l’odeur de transpiration qui n’est plus masquée par la fumée. Hmmmm, comment faire ? Vous avez une idée ?