Notre semaine Vie parisienne - et l'année 2011 itou - se conclut sur une note apothéotique, vous proposant l'agenda d'un festival particulièrement prometteur, les 6, 7 et 8 janvier, au Théâtre des Mathurins.
A savoir:
Sous la direction artistique de Véronique Olmi, secondée d'Anne Rotenberg et de Michèle Fitoussi - trio décidément cher à notre blog - la première édition du pari consacrera l'éclosion de huit pièces courtes dont l'écriture a été commandée à neuf plumes féminines et subtiles de notre littérature contemporaines (Geneviève Brisac, Michèle Fitoussi, Amanda Sthers, Carole Thibaut..). Thème choisi: Guerre et paix.
" Ce Festival est né dans un bistro, un soir de décembre 2010.Un besoin vital et soudain d’action, de projet déraisonnable, de pari fou. La chance que j’ai eue ce soir-là, c’est de prendre un verre avec deux amies, promptes à l’enthousiasme, Michèle Fitoussi et Anne Rotenberg. Je ne peux pas présenter ce Festival sans parler d’amitié,de force, d’énergie. Parce que c’est ça, l’histoire. L’histoire qui commence autour d’un verre et se termine au Théâtre des Mathurins a eu pour moteur le dynamisme et la détermination, alliés au besoin de réflexion sur la création. Nous avons réfléchi à la place des auteures femmes sur la scène française actuelle, et très vite le projet du Festival s’est présenté comme un laboratoire d’écriture qui rassemblerait des écrivaines que nous admirions, mais de styles, de parcours, d’univers et de générations différents. Les auteures ont spontanément accepté notre commande d’écriture, les metteurs en scène, la scénographe nous ont rejoint dès le début de l’aventure, et Stéphane Engelberg a ouvert les portes de son théâtre." déclare Véronique Olmi.
Ajoutons pour notre part - et gage de succès - que plusieurs des "acteurs" du Festival sont familiers du Festival de la Correspondance de Grignan, à commencer par Anne Rotenberg, qui préside depuis plus de dix ans à sa remarquable destinée.
Rendez-vous, dès lors, sans hésitation au Théâtre des Mathurins:
Théâtre des Mathurins
Tel : 01 42 65 90 00
Et sur ce blog, les 6, 7 et 8 janvier, pour quelques mise-en-bouche des spectacles du jour.
AE
Billet de faveur
AE : Véronique Olmi, quel est votre état d’esprit, à une semaine des festivités ?
Véronique Olmi :
Ce Festival représente presque 14 mois de travail, et il va se consumer en trois jours. C’est la beauté de ce genre de projets et aussi sa fragilité. Je sais que les équipes en place : les auteures, les metteurs en scène, les acteurs, la scénographe, sont tous de grands professionnels, et cela assure un travail de qualité. Mais le spectacle vivant est toujours un risque : quel public va venir, comment va-t-il réagir à nos propositions, est-ce que le cœur de ce Festival, le laboratoire d’écriture, va susciter une vraie curiosité et un appétit pour le texte contemporain ? L’émotion et la gratitude se mêlent au trac, le Festival est à la fois complètement préparé, et totalement inconnu. Mais je sais que de toutes nos énergies conjuguées (l’équipe artistique mais aussi les administratrices, les bénévoles, l’équipe des Mathurins) va forcément émerger une force, et c’est ce que nous voulons tous atteindre au théâtre : la puissance humaine sans fard.