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Marche forcée (en attendant de vous parler du "Système Victoria" d'Eric Reinhardt)

Publié le 31 décembre 2011 par Paulo Lobo


Ceci est un test. Ceci est un test. Veuillez tout effacer après lecture.
Les gestes confinés dans la pièce ne font pas de bruit. Un bruit de pas feutrés peut-être.
Soudain, je bute contre le grand vide. Je cours très vite, j'ai le souffle de la vie, je suis léger comme une plume. Changement d'état: le temps d'un éclair, je suis lourd, j'ai le souffle court, je m'enfonce.
L'écran m'a enlevé toute velléité de patience. De lenteur et d'attente.
Je suis anxieux. Comme vous, comme eux. Tout doit être dit tout de suite.Tout doit être montré tout de suite.
Petit prétentieux, tu ne sais plus vers quel vent te tourner.
Je cours vite, mais j'ai le souffle court, je me sens lourd.
Sommeil, dernier rempart contre la barbarie. Cache-moi, je t'en saurai gré.
Ainsi, les nuages ne sont pas réellement fraternels. Je cherche la bonne porte.
Mais tout ça est sans issue. Ici, il n'y a pas d'issue.
Je m'en voudrais de tant de toupet. Tant pis pour le toupet.
Mais je m'en voudrais également de vous décevoir.
Décevoir: décent et voir
Décider voir.
Un pas en avant, deux en arrière.
Pierre après pierre, la montagne est édifiée.
Le docteur me reçoit vendredi. Je suis malade. Essoufflé.
En attendant, je regarde la télé, assis dans le fauteuil.
Je m'écoute respirer. Je ne bouge pas le plus petit doigt. Je n'ai pas de voix dans le chapitre.
La télé m'ennuie. Les programmes sont nuls et ils entretiennent ma superficialité.
Je ne dis plus: je voudrais.
Je ne voudrais rien du tout.
Je suis à l'arrêt et le bus n'arrive pas.
Sur la photo: Amandine

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