« Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d’autre. »
Cette phrase de Paul Eluard, in Le Château des pauvres, Poésie ininterrompue (1946), a inspiré un écrivain de la rue qui a inspiré Izis ou Israëlis Bidermanas, un de ces précieux initiateurs de la photographie humaniste, tout près de Cartier-Bresson et Ronis) pour une photo que je vous adresse comme une carte postale, vous savez, Izis, le photographe du bonheur d'être ensemble, mais qui n'était pas pour autant un naïf. Cette année se termine, une autre commence, comme c'est normal, comme c'est simple. On ne peut espérer qu'une année encore meilleure, ou meilleure, c'est selon.
En dehors de se débarrasser de Sarkozy et de son gang, 2012 pourrait être une année intéressante. De découvertes. D'émotions. D'optimisme ? De couleurs, bigarrées. D'odeurs, d'enfance. De rencontres, fortuites. De musique, de mouvement, de caresses, de regards, de toucher, d'images, de désirs et de plaisirs, de baguenaudes, d'enfants nus qui courent sur une plage dans un clip de Gainsbourg, de nouveauté (enfin), de beauté évanescente ou crue comme un épiderme. De Noëls qui s'attardent et ne songent en rien à laisser la place aux soldes. De chansons bariolées de notes inattendues, de chansons de Patty Smith (Patty Lee), de Florent Marchet, de Camille, de films surprenants, d'expositions qui te prennent par le coeur, la main, l''épaule et te disent Tu es ici chez toi. On remonte les engrenages invraisemblables de sa montre et on compte de 12 à 1.
Minuit.
Je vous embrasse. Je t'embrasse.
Un peu de musique pour finir ou commencer l'année. Pour dire à ma soeur que je l'aime, même si elle ne lit pas ce blog et, surtout, n'entend pas l'anglais.