Deux canards se barrent
Les députés sont-ils les représentants du peuple ? Ou bien servent-ils de relai au gouvernement pour faciliter l’acceptation de ses décisions ? Autrement dit, vivons-nous encore en démocratie ?
Voici deux exemples très récents choisis pour agrémenter cette réflexion et plus généralement pour mettre en relief une habitude de plus en plus fréquente des mœurs politiques.
À la fin du dernier an,
Guéant,…
Préfet, patron des renseignements généraux, ministre de la Police, de l’Intérieur, conseiller du Président à l’Elysée, bref l’homme le mieux informé de France, vient de décider de s’installer à Boulogne Billancourt (d’y déménager ?) afin d’y briguer un siège de député. Notons le choix judicieux de la circonscription. Il est sans risque d’échec ! Ajoutons que le maire de cette bourgeoise banlieue de l’ouest parisien est un ancien ministre de droite et surtout un vieux monsieur. (Une succession est dans l’ordre des choses)
Ou bien M. Guéant, de sa propre initiative, se sauve du bateau Elysées qu’il pense être en train de sombrer (Vu ses fonctions, il a dû faire une analyse sérieuse de la situation) Ou bien il est piloté par un président qui place ses pions pour une éventuelle action future ?
Et Fillon
« Fuyons ! » S’est-il sans doute dit.
Pour préparer son proche avenir, le premier ministre commence par un coup bas : piquer sans ménagement la place d’une copine, madame Dati, l’édile du 8ème arrondissement de Paris. Il vise bien sûr la députation (dans le 8ème, il se fera élire les doigts dans le nez). Cette première étape franchie sans difficulté, M. Fillon a pour but de conquérir la mairie de Paris… qui est comme chacun sait un formidable tremplin pour briguer la magistrature suprême …en 2017.
Pas bête son raisonnement !