Champagne F. Bonville et Domaine de Chevalier Blanc, sur une recette de Saint Jacques

Par Daniel Sériot

Un grand repas dégustation du millésime 2001 des premiers crus classés de la Rive Gauche a couronné avec brio notre année 2011. Ils ont été orchestrés autour un repas de belle facture, et encadrés par d'autres vins non moins prestigieux. Toutefois, pour l'ensemble des amateurs que nous étions, une surprise de taille, ce Champagne de Franck Bonville, un Grand Cru Blanc de blancs Brut à Avize : très tendu, fin, des notes de noisette et de viennoiserie légèrement fermentaires encore, et des notes empruntes de tilleul et fleurs séchées. 

Une jolie table d'amuse-bouche : coupes diverses et variées alliant truffes, légumes blancs, 

viandes séchées...

Champagne Franck Bonville : Avize Grand Cru extra brut

La robe est légèrement dorée, avec des bulles fines. L’olfaction est nette, avec au premier plan des arômes fermentaires, qui à l’aération font place à des parfums floraux, de brioche, d’infusion qui dominent une palette de fruits blancs. La bouche est tonique, fraîche, dynamique, fruitée assez charnue dans un centre d’une bonne tenue. La finale d’une bonne persistance est tendue, aérienne, assez vive soulignée par des fruits frais ; et des notes crayeuses et salines. Noté 15,note plaisir 15,5


Notre première entrée : noix de Saint Jacques au jus tranché, a été accompagnée d'un Domaine de Chevalier Blanc 2007, au nez époustouflant, suave, enivrant de douceurs olfactives, florales essentiellement et délicatement fumées.

Une belle réponse donnée dans l'assiette qui s'est vécue dans les subtilités des goûts du veau et du coquillage associé. 

Pessac-Léognan : Domaine de Chevalier blanc 2007

La robe est jaune assez pâle, avec des reflets verts clairs, le nez est net, un peu dominé par les saveurs issues de l’élevage, qui font place à l’aération à des arômes de fruits exotiques, d’oranges, accompagnés de notes florales, de pamplemousse, et de menthe fraîche. La bouche offre une matière serrée, au toucher velouté, très longiligne dans son dessin, à la texture cristalline, la juste acidité «  mûre » donne du pep et de l’élan à une finale allongée, étirée, fraîche fruitée, juteuse, soutenue et aérienne à la fois, mais le jus reste encore trop marqué par l’élevage, pour offrir un grand plaisir. Note potentielle 17,5, note plaisir 15