Il existe quatre approches pour corriger un problème de surplus de dettes. Mais chacune d’elles comporte des pièges.
Par David Descôteaux, depuis Montréal, Québec
Les problèmes économiques de la planète vont-ils se régler en 2012?
Je suis tombé il y a quelques jours sur une analyse du Boston Consulting Group (reprise par John Mauldin). Elle met en lumière le boulet qui plombe l’économie mondiale — l’endettement excessif. Mais aussi, les stratégies possibles pour essayer d’en sortir.
La dette par rapport au PIB des 18 pays fondateurs de l’OCDE (core countries) a doublé depuis 1980, font remarquer les auteurs. Ajustée à l’inflation, la dette des gouvernements a bondi de 425 %. Celle des consommateurs, de 600 %. C’est sans compter les passifs non capitalisés (comme les promesses de régimes de retraite ou de sécurité sociale) et les effets à venir du vieillissement de la population.
Quatre façons d’en sortir
Comment sortir de ce trou? Il existe quatre approches pour corriger un problème de surplus de dettes, disent les auteurs. Mais chacune d’elles comporte des pièges.
Réduire les dépenses et épargner. Simple, non? Sauf que si tout le monde le fait en même temps (gouvernements et consommateurs), la consommation va diminuer, ainsi que la croissance — du moins à court terme. Le chômage risque d’augmenter, ce qui rendrait encore plus difficile de rembourser des dettes ou d’épargner.
Une forte croissance économique. Le scénario rêvé par les politiciens, dont les nôtres à Québec et à Ottawa. Cela éviterait d’avoir à faire des choix douloureux. Si la croissance augmente plus vite que l’endettement, le ratio de dette par rapport au PIB diminue. Seul problème : ce scénario est peu probable. Les gouvernements et les consommateurs croulent déjà sous les dettes, et le vieillissement de la main-d’œuvre risque de peser sur la croissance dans les années à venir. De plus, la récession se pointe le museau un peu partout sur la planète.