Après Le chambrioleur, sorti l’année dernière et dont nous vous avions parlé ici, Damien Luce publie aujourd’hui son nouveau livre, Cyrano de Boudou, toujours aux éditions Héloïse d’Ormesson.
L’action débute lors de la 1000ème représentation de Cyrano de Bergerac au Théâtre de la Porte Saint-Martin, nous sommes en 1913. La représentation est un succès comme d’habitude, à la différence près que Le Bargy, l’acteur principal, a un trou de mémoire qui le paralyse, et le souffleur ne peut pas l’aider car il dort. Autant dire que les relations déjà assez tendues entre le maître et Auguste, alias Boudou, ne vont pas aller en s’arrangeant.
Pourtant Boudou, ce clown rêveur et paresseux connaît les répliques de la pièce par cœur et de mémoire, car ne sachant pas lire, le texte sous les yeux ne lui ait d’aucune utilité. Et il chérit même tellement cette œuvre de Rostand, qu’il va par la suite en monter une version clownesque, avec ses amis rencontrés au fil des pages, qui sera présentée au Théâtre du Vieux-Colombier.
Vous l’aurez compris, l’auteur nous plonge totalement dans l’univers du théâtre et en particulier dans celui de Cyrano, mêlant faits réels et inventés. L’histoire se veut très poétique et fait la part belle à l’amitié et aux rencontres, et pourtant, je n’ai pas réussi à entrer dedans. Damien Luce m’a rapidement perdu avec les chapitres qui passent du présent à des flash-backs, et en incluant de nombreux « invités », comme Guillaume Apollinaire ou encore Jean Cocteau, qui n’apportent pas vraiment de plus à l’histoire.
Nous avions beaucoup aimé le premier roman, beaucoup moins le second, cela arrive. Mais c’est bel et bien la structure du livre qui nous a rebutés, et non pas le style d’écriture de l’auteur qui, cette fois encore, nous a beaucoup plu.
Cyrano de Boudou de Damien Luce, éditions Héloïse d’Ormesson, 315 pages, 19€.