genre: comédie dramatique
année: 2008
durée: 1h35
l'histoire: Entre ses problèmes fiscaux, sa bataille juridique avec sa femme, les périodes de vache maigre du cinéma d'action, JCVD est venu chercher dans son pays d'enfance le calme et le repos qu'il ne trouve plus aux Etats-Unis.
la critique d'Alice In Oliver:
Cela fait déjà un petit moment que Jean-Claude Van Damme traîne ses guêtres dans des films d'action minables.
Désormais, pour ce belge qui a triomphé aux Etats-Unis dans les années 80 et 90, il faut accepter les séries B et les direct to dvd.
Jean-Claude Van Damme est donc passé du statue de star à un petit has-been de seconde zone. Tel est le constat de JCVD, réalisé par Mabrouk El Mechri en 2008.
Le cinéaste est un grand admirateur de Van Damme. Quoi qu'on en dise, cet acteur a fasciné les jeunes gosses et les adolescents, à travers de nombreux films d'action et de combat: de Bloodsport à Universal Soldier, en passant par Kickboxer, pour ne citer que ceux-là, la trajectoire de Jean-Claude Van Damme mérite au moins le respect.
Et puis, l'acteur est aussi connu pour ses petites phrases, ses anecdotes bien à lui (comment ne pas évoquer la philosophie de "l'aware" ?), largement relayées par le net. Clairement, le public et la presse aiment rire de Van Damme, le faisant souvent passer pour l'idiot du village.
Désormais, pour Jean-Claude Van Damme, il est temps de se renouveler. L'acteur approche de la cinquantaine. Finies les séries B d'arts martiaux !
Van Damme doit se diversifier et interprète donc son propre personnage dans JCVD. Voilà une nouvelle palette censée séduire le public.
Pourtant, JCVD sera un véritable échec commercial, dépassant à peine les 150 000 entrées. Pour l'acteur, ce sera une nouvelle déconvenue.
Mais peu importe, Jean-Claude Van Damme a l'habitude. C'est un homme qui en a pris plein la tronche, pas seulement en terme de coups, mais dans sa vie de tous les jours. C'est un homme médiatique de retour dans son pays d'enfance, donc, la Belgique. Van Damme est venu chercher le calme et le repos, bien loin des foudres et de l'acharnement de l'univers hollywoodien.
Pourtant, une fois sur place, rien ne se déroule comme prévu.
Jean-Claude Van Damme est victime d'une prise d'otages dans un bureau de poste. Un journaliste, qui traînait par là, le photographie et le confond avec l'un des braqueurs. Voilà donc Van Damme à nouveau en haut de l'affiche !
Mais cette fois, l'homme doit affronter sa nouvelle image. Devenu un bandit aux yeux de son pays natal, JCVD est passé au crible par les médias.
La télévision relate toutes ses petites phrases saugrenues.
Vous l'avez donc compris: Jean-Claude Van Damme, l'homme et l'acteur, est la star du film, celui qui guide cette histoire à la fois tendre, sincère, tragique et saugrenue. La partie la plus réussie reste celle sur Van Damme lui-même.
C'est indéniablement la partie la plus touchante. Jean-Claude Van Damme peut enfin exprimer ses vrais talents d'acteur, et il en a.
Toutefois, la séquence du braquage s'étire un peu trop en longueur. Ce n'est vraiment pas la partie la plus intéressante du film, d'autant plus qu'elle reste assez conventionnelle et prévisible. Pour le reste, JCVD reste une comédie dramatique tantôt poignante, tantôt hilarante, un film fun qui permet de découvrir une autre facette de cet acteur vraiment à part dans le cinéma.
Note: 13/20