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A France Inter, on ne peut plus rire de rien et surtout pas avec n’importe qui

Publié le 05 janvier 2012 par Mister Gdec

A France Inter, on ne peut plus rire de rien et surtout pas avec n’importe qui
Vulgarité de la pensée, de la parole, de l’action, de la manière d’être au monde… Tous les ingrédients sont là, dans cet énième épisode qui discrédite tellement France Inter. Comme si cette radio pouvait encore l’être davantage - discréditée – même auprès de ses inconditionnels d’autrefois, depuis l’ arrivée de Val… l’empaleur d’humoristes.

J’ai regardé de loin, avec vraiment beaucoup  de distance (nécessaire!) cette histoire de sketch sur France Inter de Sophie Aram qui s’en prenait à Nadine Morano, à ses côtés, en direct. La précision est utile. La chroniqueuse n’a rien d’un faux cul. Elle dit les choses. Il y faut du cran. Surtout face à quelqu’un dont on connaît le sale caractère et le peu d’indulgence face à la contrariété.

Ce sketch que j’ai regardé depuis n’avait rien de rigolo puisqu’il ressemble davantage à un chronique assassine qu’à une tranche de fou rire, et si l’on peut y déceler quelques traces d’humour, c’est seulement à la manière d’un consommateur qui aurait acheté une plaquette de beurre et se trouverait informé en toutes petites lettres de la présence d’ éventuels résidus d’arachide…

Certains peuvent estimer que Sophie Aram s’en prend assez bêtement à Nadine Morano (comme c’est facile…Sur twitter, on s ‘en donne à cœur joie, pas toujours très finement, effectivement) surnommée par beaucoup dans l’ombre (ou pas) la poissonnière de l’UMP. Il y a des raisons objectives à cela. Inutile de dire qu’à mes yeux, elle fait honte à la profession. Ni populaire, ni populiste, juste très conne pour reprendre la terminologie de Sophie Aram au sujet d’une autre grosse blonde qui tache par son idéologie navrante, et effectivement d’une vulgarité sans nom qui n’est pas toujours rien que dans les mots. Ce n’est pas sa provenance sociale de ladite qui est ici en cause. Et je pèse mes mots. En cas de procès, bien des exemples pourraient justifier l’emploi de l’épithète éventuellement malveillant en effet.

Mais l’État d’une démocratie se juge selon moi justement à la capacité qu’a une société donnée d’ accepter ou non qu’on puisse y dire même et y compris des conneries. Le fait qu’un directeur de radio nationale se sente obligé de se justifier personnellement auprès de Madame Morano des vérités de sa chroniqueuse, dont je partage l’essentiel du diagnostic quant à celle qui fait honte à la perception plus noble que je me fais de la politique ¹, en dit bien long sur la liberté d’expression française… et de la peur qui régit à présent les rapports entre responsables de médias et politiques du gouvernement… Sarkozystes, au garde à vous !

Monsieur Val connaît sûrement comme moi et même davantage la nature procédurière de la dame (la pression du procès est une tactique habituelle chez les gens de droite, les blogueurs en savent quelquechose) et aurait donc voulu anticiper un procès qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Après Siné, Guillon, Porte, Mezrahi, Dahan… Aram ? Il devient très difficile de rire de tout, ou de simplement critiquer les membres du gouvernement, en France… La liste commence à devenir impressionnante, pour un prétendu gars de gauche, volontiers subversif… Philippe Val, de gauche ? Vous rigolez ou quoi ? A la manière de Carla, alors : en fin de course, Sarkozyste, oui !

Comme je l’ai vu sur Twitter hier,  ce qui m’a bien fait rire, il s’avèrera finalement inutile de tondre Val à la libération : il a déjà anticipé… (que le coupable se dénonce !).

A France Inter, on ne peut plus rire de rien et surtout pas avec n’importe qui

¹et notamment la séquence sur l’emploi du mot karcher, ou le tacle sur le port de la casquette à l’envers… assez jouissif face à une porteuse de l’idéologie dominante si malodorante… La vulgarité est parfois plus dans celle de la pensée que dans celle des mots employés.


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