Lescop : French pop

Je ne suis pas un grand fan de sons électroniques à la base, mais je me demande si la musique de Lescop appartient à cette catégorie. C’est d’abord la pochette qui vous interpelle. Ce visage et ce regard qui vous fuient ne laissent pas indifférents.

A la base, Mathieu Lescop était chanteur dans un groupe de rock, Asyl. Ici, on délaisse le rock pour de la pop chantée en français. La musique sonne électro et sa voix, plutôt fragile, rappelle par moment la maladresse de celle d’Etienne Daho. Sa voix peut paraître froide voire glaçante.
J’aime surtout le fait que sa musique soit ambiancée et du coup sonne comme du cinéma ; à la fin de la chanson La Forêt notamment, des discussions viennent s’insérer dans le décor. Il est facile de s’imaginer la scène. J’aime aussi beaucoup les paroles qui viennent trancher avec la musique, elles sont à la fois sensuelles et flippantes, puisque celles-ci évoquent un meurtre.

Dans la Foret je te retrouve à l’heure opportune
Un rendez vous improvisé sous la lune
Sourires crispés, situation compliquée
Je sens ton souffle qui me frôle le coup
Un pistolet chargé me caresse la joue
Tu me dis « cette fois c’est moi qui joue »
Dans la foret la première détonation raisonne
Un coup de feu puis deux, mon corps qui frissonne
Puis doucement s’écroule

Sa musique est parfaite pour les ambiances nocturnes ainsi que pour danser ; les titres Tokyo, la nuit et Je danse ne diront pas le contraire. La musique énergique et pop, renvoit aux années 80, une fois de plus, et n’a pas de mal à évoquer Daho ou encore Taxi Girl. Il travaille en collaboration avec les artistes John & Jehn sur le label Pop Noire, à Londres où est né ce projet.